Ces faits ont choqué l’opinion publique et ont suscité la colère des associations de protection animale. La scène, d’une violence inouïe, a été relayée sur les réseaux sociaux, attirant l’attention des autorités et des organisations comme la Fondation 30 millions d’amis et la SPA, qui se sont constituées parties civiles.
Lors de cette soirée d’intégration, Lucas B. a décidé, sous l’effet de l’alcool, de relever un défi consistant à mettre une souris vivante dans sa bouche. Ce qui devait être une simple plaisanterie a dégénéré lorsqu’il a commencé à mâcher l’animal, le tuant sous les yeux de ses camarades.
Filmée par Cédric V., la scène a été diffusée sur une story privée Instagram, provoquant une vague d’indignation. La diffusion a conduit à des plaintes déposées par des témoins et des associations de défense des animaux.
Les deux étudiants ont été condamnés à verser 1 euro de dommages-intérêts aux associations parties civiles, un montant jugé insuffisant par ces dernières. La Fondation 30 millions d’amis et la SPA avaient demandé plusieurs milliers d’euros pour dénoncer l’ampleur de l’acte.
Le tribunal a également décidé de ne pas inscrire ces condamnations sur le casier judiciaire des accusés, une mesure qui a provoqué la colère des défenseurs des animaux. « Cette décision est une honte et un permis de tuer », a déclaré Me Xavier Bacquet, représentant de la Fondation 30 millions d’amis.
Lors de l’audience, Lucas B. a déclaré qu’il ne se souvenait pas des faits. Des analyses ont révélé qu’il avait 1,7 gramme d’alcool par litre de sang au moment des faits. Interrogé sur ses sensations, il a affirmé ne garder aucun souvenir de l’acte, bien qu’il ait subi des examens médicaux pour écarter tout risque lié à une morsure ou à une maladie.
La procureure, Marie-Aude Fichet, avait initialement requis des travaux d’intérêt général (TIG) pour les trois étudiants impliqués. Elle avait demandé jusqu’à 105 heures de TIG pour Lucas B., soulignant la gravité des faits et leur impact sur la société.
Les organisations de défense des animaux ont vivement critiqué le verdict, estimant qu’il envoyait un message de permissivité. « Ce jugement banalise la cruauté animale », a déclaré un porte-parole de la SPA. La Fondation 30 millions d’amis a appelé à des peines plus sévères pour dissuader de tels comportements à l’avenir.
De nombreux internautes ont également exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux, dénonçant le rôle des soirées étudiantes dans la normalisation de comportements irresponsables et dangereux.
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