Un phasme de 44 grammes découvert en Australie : une nouvelle espèce record

Découverte exceptionnelle dans le nord-est de l’Australie : un phasme géant de 44 grammes et long de 40 centimètres vient tout juste d’être identifié par des scientifiques. Ce spécimen, baptisé Acrophylla alta, pourrait être l’insecte le plus lourd jamais observé sur le continent. Camouflé dans la canopée, il est resté inconnu jusqu’à aujourd’hui. Retour sur cette trouvaille spectaculaire qui passionne déjà les chercheurs et les passionnés d’entomologie.
phasme geant

Une photo postée sur les réseaux à l’origine de la découverte

Tout a commencé par une simple image diffusée sur les réseaux sociaux. Un cliché intrigant d’un insecte gigantesque attire l’attention de deux naturalistes australiens : Angus Emmott et Ross Coupland. Déterminés à en savoir plus, ils organisent une expédition dans les forêts tropicales des plateaux d’Atherton, situés à 900 mètres d’altitude dans le nord du Queensland.

Après plusieurs nuits à scruter les arbres et explorer les hauteurs, les chercheurs parviennent à localiser une femelle. Son apparence est unique : un corps allongé, des épines visibles, et des teintes vert émeraude sur les flancs. La capture de l’animal marque le début d’une nouvelle page pour l’entomologie australienne.

Acrophylla alta : un insecte hors norme

Ce phasme mesure 40 cm de long pour un poids de 44 grammes. À titre de comparaison, c’est plus lourd qu’un cafard géant australien, jusqu’ici considéré comme le champion de la catégorie, avec ses 30 g.

Cette espèce vient d’être officiellement décrite dans une publication de la revue Zootaxa. Elle pourrait devenir une référence dans les annales scientifiques, tant pour sa masse que pour son habitat insolite.

« Nous pensons qu’il s’agit de l’insecte le plus lourd jamais décrit scientifiquement en Australie » – Angus Emmott

Pourquoi n’a-t-il jamais été repéré plus tôt ?

La réponse tient à son environnement : il vit dans la canopée, une zone rarement accessible sans équipement spécialisé. Sans intervention d’un cyclone ou d’un oiseau, ces insectes ne descendent jamais à hauteur d’homme. C’est donc un habitat aussi discret qu’efficace pour passer inaperçu.

Un mystère reste entier : où est le mâle ?

Pour compléter l’étude, il manque une pièce du puzzle : le phasme mâle. Plus petit, plus discret, il pourrait facilement être confondu avec d’autres espèces déjà recensées. Sa localisation devient la priorité des prochaines recherches.

Selon Nicole Gunter, entomologiste au musée du Queensland, cette découverte est capitale :

« Nous ne pouvons pas protéger une espèce si nous ignorons jusqu’à son existence »

Une vérité qui rappelle l’importance de documenter la biodiversité cachée dans les canopées. D’après certains experts, une grande majorité des espèces d’insectes australiennes reste encore à identifier.

Un trésor scientifique pour les forêts tropicales

Étudier Acrophylla alta, c’est aussi mieux comprendre son rôle dans la chaîne alimentaire, ses comportements et son impact écologique. Les chercheurs espèrent en apprendre davantage sur son alimentation, ses cycles de vie et ses interactions avec l’environnement local.

Déjà connue pour ses créatures hors normes, l’Australie ajoute un nouveau spécimen à sa collection étonnante. Cette découverte remet en lumière l’importance des expéditions scientifiques dans des zones peu explorées, où chaque branche peut cacher une espèce encore inconnue.

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