Une opération conjointe menée avec précision
Le démantèlement de ce réseau repose sur une coopération entre l’OFAST de Toulouse, le commissariat de Carcassonne et le GIR de Montpellier. L’enquête a permis de cibler un groupe actif dans le trafic de cocaïne et de cannabis. Ce réseau avait la réputation d’être redouté et influent dans la région.
Les personnes interpellées sont quatre hommes et une femme âgés de 30 à 50 ans. Deux d’entre eux, des frères, étaient étroitement surveillés depuis plusieurs mois. Selon les enquêteurs, les trafiquants faisaient venir leur marchandise depuis l’Espagne et le nord de l’Europe avant de la distribuer localement, notamment à Toulouse et dans les quartiers sensibles de Carcassonne.
Des revenus quotidiens impressionnants
Ce trafic leur permettait de générer entre 3 000 et 5 000 € par jour. Les suspects ne se contentaient pas de vendre illégalement ; ils tentaient de blanchir leur argent à travers diverses activités économiques légales, selon les informations recueillies au cours de l’enquête.
Plutôt que de se limiter à des peines de prison, les autorités ont misé sur une saisie patrimoniale massive. Ainsi, plus de 800 000 € de biens ont été confisqués. Cela inclut :
- Une maison estimée à plusieurs centaines de milliers d’euros
- Plusieurs véhicules de luxe
- Des comptes bancaires bien fournis
Des armes et de la drogue retrouvées sur place
Lors des perquisitions, les enquêteurs ont également découvert un kilo de cocaïne prêt à être revendu. En plus de la drogue, les forces de l’ordre ont mis la main sur deux pistolets et deux fusils à pompe, renforçant le profil dangereux des suspects.
Ce réseau visait particulièrement les cités Ozanam et Fleming à Carcassonne. L’enquête a permis d’identifier plusieurs chefs d’organisation responsables de l’acheminement, du stockage et de la distribution des produits. Leur influence s’étendait au-delà de la ville, jusqu’à d’autres communes du sud-ouest.
Une opération judiciaire de longue haleine
L’enquête, entamée plusieurs mois plus tôt, s’est accélérée début juin, avec une série de filatures, écoutes téléphoniques et surveillances discrètes. Le tout sous la direction d’un juge d’instruction de Carcassonne, agissant sur commission rogatoire émise par la procureure de la République.
Les cinq suspects ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Les enquêteurs estiment que d’autres individus pourraient être impliqués. Des saisies complémentaires sont envisagées dans les prochains jours, notamment des biens dissimulés via des prête-noms ou dans des pays étrangers.
