Le salaire moyen d’un médecin généraliste
En moyenne, un médecin généraliste en libéral touche environ 7 800 euros net par mois, ce qui représente plus de 93 000 euros net par an. Ces montants sont calculés une fois les charges professionnelles déduites (loyer du cabinet, matériel médical, cotisations sociales, etc.).
Mais derrière cette moyenne se cachent de grandes disparités. Certains généralistes débutants ou situés en zone peu fréquentée gagnent moins de 40 000 euros par an, tandis que d’autres, avec une large patientèle ou installés dans des zones denses, peuvent atteindre voire dépasser les 160 000 euros nets annuels.
Les médecins peuvent choisir entre le secteur 1 (tarifs fixés par la Sécurité sociale) et le secteur 2 (honoraires libres avec dépassements). Contre toute attente, les praticiens du secteur 1 gagnent souvent plus, car ils voient plus de patients. En moyenne, un généraliste en secteur 1 touche 94 000 € net/an, contre environ 83 000 € net/an pour ceux du secteur 2.
Les compléments de revenu possibles
Le forfait patientèle médecin traitant (FPMT)
Ce forfait annuel est versé pour chaque patient enregistré comme « médecin traitant ». Plus un généraliste suit de patients, plus il touche de primes. Ce forfait est un revenu fixe qui vient s’ajouter aux consultations.
La rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP)
Les médecins sont aussi encouragés à atteindre des objectifs de santé (prévention, bon usage des médicaments, suivi de pathologies chroniques). Cette prime à la performance s’élève en moyenne à 4 890 € par an.
Le forfait structure
Ce dispositif récompense les praticiens qui investissent dans des outils numériques : logiciels médicaux, téléconsultation, messagerie sécurisée… Les médecins peuvent recevoir jusqu’à 6 200 € supplémentaires chaque année.
Le statut joue un rôle majeur dans la rémunération
Exercer en libéral
Les médecins généralistes libéraux sont rémunérés à l’acte. Leur revenu dépend du nombre de consultations réalisées. Ils doivent aussi gérer leurs charges, leur comptabilité et leur organisation, mais bénéficient d’une grande autonomie.
Être médecin salarié
Certains généralistes travaillent dans des hôpitaux, des centres de santé ou en PMI. Leur salaire est fixe, défini par une grille indiciaire dans la fonction publique hospitalière. Un praticien hospitalier gagne en début de carrière autour de 4 000 € brut/mois, avec une progression selon l’ancienneté et le grade.
Facteurs qui influencent le salaire
Le lieu d’exercice
Un généraliste installé à Paris ou à Cannes ne gagne pas la même chose qu’un médecin en zone rurale. Pourtant, les zones sous-dotées en médecins offrent parfois un potentiel de patientèle énorme. Des aides à l’installation sont souvent proposées dans ces régions.
L’expérience et l’ancienneté
Un praticien expérimenté est souvent plus rapide dans ses diagnostics et voit plus de patients chaque jour. Dans la fonction publique, l’ancienneté fait automatiquement monter le salaire grâce aux échelons. En libéral, l’expérience renforce la fidélisation de la patientèle.
Le sens relationnel et la gestion
Un bon généraliste, c’est aussi une personne à l’écoute, empathique, et organisée. Ce sont souvent ces qualités humaines qui assurent une fidélité des patients et donc une meilleure rentabilité du cabinet, surtout si le praticien sait optimiser la gestion de son activité.
Les études pour devenir médecin généraliste
Il faut compter 9 années d’études après le bac pour devenir médecin généraliste. Le parcours est découpé en trois parties :
- Premier cycle : les bases de la médecine (3 ans)
- Second cycle : stages et approfondissements (3 ans)
- Troisième cycle : internat en médecine générale (3 ans)
Une fois l’internat terminé, les étudiants soutiennent une thèse de doctorat en médecine. Après validation, ils peuvent exercer librement sur tout le territoire français.
Après quelques années d’expérience, un médecin généraliste peut choisir de s’orienter vers la médecine scolaire, la médecine du travail, ou encore travailler à l’étranger. Il peut également enseigner, faire de la recherche, ou s’investir dans des projets humanitaires.