Qui contacter en cas de harcèlement scolaire ?
Si vous êtes victime de harcèlement moral, vous pouvez appeler le 3020, un numéro gratuit qui est à votre disposition du lundi au samedi. Ce service est là pour vous écouter et vous orienter vers les solutions adaptées à votre situation. Il est possible de signaler directement les incidents auprès de vos enseignants, de la direction de l’établissement ou du personnel de santé scolaire. Si l’établissement ne réagit pas, les services publics peuvent intervenir pour sanctionner les auteurs et protéger les victimes.
Le harcèlement scolaire est également régi par la loi, avec des peines pouvant aller jusqu’à dix ans de prison et 150 000 € d’amende si les conséquences pour la victime sont graves, comme un suicide ou une tentative de suicide. Il est donc important de connaître vos droits et de ne pas hésiter à demander de l’aide.
Qui contacter en cas de harcèlement sexuel ?
Le harcèlement sexuel, souvent négligé dans le milieu scolaire, est aussi puni par la loi. Selon l’article 222-33 du Code pénal, ce type de harcèlement est passible de deux à trois ans de prison et de 30 000 à 45 000 € d’amende. Vous pouvez vous tourner vers des structures spécifiques dans votre établissement, comme le SUMPPS (Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé) ou les missions égalité femmes-hommes. Les syndicats et associations étudiantes peuvent également vous offrir leur soutien et vous accompagner dans vos démarches.
Des sanctions disciplinaires peuvent également être prononcées contre les harceleurs dans le cadre scolaire. Si vous êtes dans une école privée, des organismes tels que le Défenseur des droits ou des associations comme France Victimes peuvent aussi vous aider.
Qui contacter en cas de cyberharcèlement ?
Avec l’essor des technologies numériques, le cyberharcèlement est devenu un problème croissant, touchant de nombreux jeunes en dehors de l’école. Pour agir contre le cyberharcèlement, vous pouvez contacter le 3018, un numéro national gratuit qui fonctionne tous les jours de 9h à 23h. En plus des appels, vous pouvez télécharger l’application 3018, signaler des contenus inappropriés sur les plateformes numériques ou encore contacter les forces de l’ordre au 17.
La loi Schiappa de 2018 a permis de renforcer les mesures contre le cyberharcèlement, en incluant les attaques coordonnées par plusieurs internautes. Les auteurs risquent jusqu’à deux ans de prison et 30 000 € d’amende, voire plus si la victime est mineure.
Démarches pour lancer une procédure judiciaire
Si vous décidez d’aller plus loin et de porter plainte, plusieurs étapes sont à suivre :
- Rendez-vous à la police ou à la gendarmerie.
- Envoyez un courrier au procureur de la République.
- Si votre plainte est classée sans suite, vous pouvez vous constituer en partie civile.
- Enfin, vous avez la possibilité de convoquer votre agresseur devant le tribunal correctionnel.
Les faits de harcèlement moral ou sexuel sont prescrits après six ans, tandis que les crimes sexuels sur mineurs sont prescrits après 20 à 30 ans.
Cellules d’écoute et dispositifs de soutien
Les établissements d’enseignement supérieur mettent en place des cellules d’écoute pour les victimes de harcèlement. À titre d’exemple, des écoles comme Montpellier Business School et Kedge Business School disposent de plateformes d’aide psychologique et de dispositifs de signalement de harcèlement. À l’Université de Lorraine, un psychologue évalue les situations de harcèlement avant que l’établissement ne décide d’une éventuelle intervention disciplinaire.
Les référents harcèlement sont présents dans chaque académie, et il est possible de les contacter pour obtenir des conseils et un accompagnement adaptés.
