Né le 28 avril 1961 à Paris dans une famille juive d’origine tunisienne, Meyer Habib a grandi dans le 19e arrondissement de la capitale française. Il a étudié dans des institutions de la communauté juive, notamment à l’école Lucien-de-Hirsch puis au lycée Yabné, avant d’obtenir un baccalauréat scientifique. Son parcours académique se poursuit en Israël, où il intègre le prestigieux Technion – Institut israélien de technologie à Haïfa. Cette formation en ingénierie au Technion marque le début de sa carrière dans les affaires et constitue une solide base pour ses engagements futurs.
Début de carrière dans le secteur privé
Après ses études, Meyer Habib s’engage dans le secteur privé, notamment dans des postes de direction. Il devient rapidement directeur général adjoint de la marque horlogère Citizen en France, avant de prendre la direction du groupe Vendôme, spécialisé dans le luxe et la bijouterie. Ce poste lui permet d’acquérir une certaine visibilité dans le monde des affaires et de se constituer un réseau d’influence.
Engagements associatifs et premiers pas en politique
Dans les années 1980, Meyer Habib commence à s’impliquer activement dans des actions contre l’antisémitisme et le racisme. Il prend part à des campagnes visant à dénoncer des organisations d’extrême droite et à défendre la communauté juive. Son engagement se formalise dans les années 1990 lorsqu’il rejoint le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), où il occupe successivement des postes au sein du comité directeur, du bureau exécutif et de la commission Israël. Habib s’investit également dans l’organisation d’événements de grande envergure, comme les “12 heures de l’Amitié France Israël” en 2003, qui ont rassemblé plus de 50 000 personnes et une centaine de parlementaires.
Une carrière politique internationale
En juin 2013, Meyer Habib entre officiellement dans la sphère politique en étant élu député de la 8e circonscription des Français établis hors de France sous l’étiquette de l’Union des démocrates et indépendants (UDI). Cette circonscription inclut Chypre, la Grèce, Israël, l’Italie, Malte, Saint-Marin, la Turquie et le Vatican. Sa réélection en 2017 témoigne de son succès, notamment auprès des électeurs français vivant en Israël, où il obtient 88 % des suffrages. En 2022, il est à nouveau réélu, bien que cette élection soit annulée pour irrégularités. Meyer Habib regagne son siège lors de l’élection partielle suivante.
À l’Assemblée nationale, Meyer Habib s’implique dans plusieurs dossiers sensibles, en particulier ceux relatifs à la lutte contre le terrorisme et la défense des communautés juives. Il est nommé vice-président de la commission des affaires étrangères et occupe également des fonctions au sein de commissions d’enquête cruciales, notamment celles portant sur la surveillance des filières djihadistes et la lutte contre le terrorisme. Il devient également vice-président du groupe d’études sur l’antisémitisme, ce qui renforce son engagement pour la défense des minorités et la lutte contre la haine.
Meyer Habib est connu pour sa proximité avec Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, qu’il décrit comme un ami personnel. Cette relation de confiance est cruciale dans ses actions en tant que député. Il défend régulièrement les intérêts israéliens au sein de l’Assemblée nationale et dans le cadre de sa mission de représentation des Français établis hors de France, notamment dans les pays du bassin méditerranéen et au Moyen-Orient. Meyer Habib se distingue aussi par ses prises de position fermes contre le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) et par sa volonté de promouvoir les relations entre la France et Israël.
Le parcours politique de Meyer Habib n’a pas été exempt de polémiques. Certaines de ses interventions à l’Assemblée nationale, notamment en ce qui concerne les relations franco-israéliennes, sont critiquées pour leur caractère souvent passionné. Son engagement pro-israélien est régulièrement perçu comme un motif de divergence avec certains élus français. En 2023, son élection est annulée en raison d’irrégularités constatées, mais il parvient à conserver son siège après une élection partielle.
De plus, son style de communication et son engagement marqué sur les questions de sécurité et de lutte contre l’antisémitisme ont suscité des réactions vives. Les critiques, parfois exprimées au sein même de l’hémicycle, concernent également ses relations étroites avec certains responsables israéliens, ainsi que son soutien à des initiatives controversées.
En parallèle de ses activités politiques, Meyer Habib reste un acteur important de la défense des droits des communautés juives. En tant que président de la commission parlementaire sur l’antisémitisme, il s’exprime fréquemment sur les questions liées à la montée de l’antisémitisme en France et dans le monde. Il milite activement pour des lois plus strictes contre les discours de haine et a souvent été à l’origine de propositions visant à renforcer la protection des minorités.
Outre son travail de député, Meyer Habib s’efforce de rapprocher les deux nations en organisant des déplacements parlementaires et des échanges bilatéraux pour renforcer la coopération sur des questions de sécurité, d’éducation et de culture. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de promouvoir un dialogue constant entre les responsables français et israéliens, en s’appuyant sur ses relations de longue date avec des personnalités influentes au sein du gouvernement israélien.