Pourquoi est-il important qu’un diplôme soit reconnu par l’État ?
Un diplôme reconnu par l’État signifie que celui-ci est validé par le ministère de l’Enseignement supérieur ou d’autres ministères compétents. Cette validation repose sur des critères stricts tels que la qualité des enseignements, la pertinence des contenus pédagogiques et l’insertion professionnelle des diplômés.
Avoir un diplôme reconnu par l’État présente plusieurs avantages :
- Crédibilité : les employeurs accordent généralement plus de crédit à un diplôme reconnu, car il assure que la formation répond à des standards de qualité.
- Poursuite d’études : un diplôme reconnu facilite l’accès à d’autres formations diplômantes, notamment à l’international, grâce à des équivalences.
- Accès aux concours publics : certains métiers de la fonction publique ne sont accessibles qu’avec des diplômes reconnus par l’État.
Les différents types de reconnaissance des diplômes
1. École reconnue par l’État
La première chose à vérifier est si l’école où le diplôme est délivré est reconnue par l’État. En France, la reconnaissance d’une école est un gage de qualité et de conformité avec les exigences du ministère de l’Éducation nationale. Les écoles reconnues, qu’elles soient publiques ou privées sous contrat, doivent respecter des critères rigoureux. Parmi ceux-ci, on retrouve la qualité des infrastructures, la formation des enseignants et les résultats des étudiants en termes d’insertion professionnelle.
- Écoles publiques : elles sont directement gérées par l’État et sont donc reconnues d’office.
- Écoles privées sous contrat : elles sont reconnues par l’État si elles respectent les exigences en matière de qualité d’enseignement.
- Écoles privées hors contrat : elles ne bénéficient pas de la reconnaissance de l’État et ne garantissent pas la valeur de leurs diplômes au niveau national.
2. Diplôme visé par l’État
Un diplôme visé par l’État signifie que le ministère de l’Enseignement supérieur a délivré un visa officiel. Ce visa est une preuve que la formation est conforme aux critères nationaux et européens en matière de qualité. Un diplôme visé permet également d’accéder au système européen LMD (Licence-Master-Doctorat), favorisant la mobilité internationale et l’obtention d’équivalences dans d’autres pays européens.
3. Certifications professionnelles
Les certifications professionnelles sont des titres inscrits au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Ce répertoire regroupe les diplômes, titres et certificats de qualification professionnelle qui sont reconnus par l’État et permettent d’exercer un métier spécifique.
Un diplôme inscrit au RNCP assure que la formation est adaptée aux besoins du marché de l’emploi. Il permet aussi de garantir que les compétences acquises sont transférables dans d’autres secteurs d’activité.
Vérifier si un diplôme est reconnu par l’État
1. Rechercher dans le RNCP
Le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) est le principal outil pour vérifier la reconnaissance d’un diplôme. Sur le site officiel de France Compétences, vous pouvez consulter la liste des diplômes et certifications reconnus. Il suffit d’entrer le nom du diplôme ou le code RNCP, souvent mentionné dans la documentation de l’école ou sur son site internet.
Le RNCP classe les diplômes par niveau (du niveau 3 pour le CAP au niveau 8 pour les doctorats) et par domaine de compétence, ce qui permet de vérifier rapidement si un diplôme est reconnu et de quel niveau il est.
2. Vérifier le visa du diplôme
Pour les diplômes visés par l’État, il est également possible de vérifier si l’établissement délivrant le diplôme bénéficie de ce visa. En général, les écoles de commerce, d’ingénieurs ou spécialisées mentionnent clairement sur leur site internet si leurs diplômes sont visés par l’État.
Les diplômes visés donnent souvent accès à des équivalences européennes grâce au système LMD, garantissant une reconnaissance internationale.
3. Consulter les accréditations
Certaines accréditations sont attribuées par des organismes indépendants et confèrent une valeur supplémentaire aux diplômes. Par exemple, pour les écoles d’ingénieurs, l’accréditation est délivrée par la Commission des titres d’ingénieur (CTI), tandis que pour les écoles de commerce, des accréditations comme l’AACSB, l’EQUIS ou l’AMBA garantissent la qualité des programmes.
Les labels et accréditations à surveiller
1. Le grade de licence et de master
Certaines écoles peuvent délivrer des bachelors et mastères qui obtiennent le grade de licence ou de master. Ce grade, attribué par l’État, garantit que le diplôme est équivalent à une licence ou à un master universitaire. Il permet de poursuivre des études ou de postuler à des concours publics.
2. Les accréditations internationales
Pour les écoles de commerce et de management, des accréditations internationales telles que EQUIS, AACSB ou AMBA sont des signes de qualité reconnue à l’international. Les écoles bénéficiant de ces labels assurent que leurs programmes sont conformes aux standards mondiaux, favorisant l’insertion de leurs diplômés sur le marché global.
3. Labels de la Conférence des Grandes Écoles
Les écoles membres de la Conférence des Grandes Écoles (CGE) peuvent également délivrer des diplômes avec des labels spécifiques comme les Mastères Spécialisés (MS) ou les Masters of Science (MSc). Ces labels garantissent des formations de pointe et une excellente insertion professionnelle, mais attention, ils ne confèrent pas toujours le même statut qu’un diplôme visé par l’État.
Les risques des diplômes non reconnus
Il est important de noter que tous les diplômes ne sont pas forcément reconnus par l’État. Cela peut poser problème, notamment dans les situations suivantes :
- Poursuite d’études : un diplôme non reconnu ne permet pas toujours de passer à un niveau supérieur, comme un master ou un doctorat.
- Accès à certains métiers : certaines professions exigent des diplômes spécifiques et reconnus. Par exemple, les métiers de la santé, du droit ou de l’enseignement sont strictement encadrés.
- Concours publics : pour passer certains concours, il est nécessaire de posséder un diplôme reconnu par l’État.
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