Combien de temps durent les études de sage-femme ?

Tu veux devenir sage-femme mais tu ne sais pas combien d’années d’études il faut prévoir ? Depuis la réforme de 2024, la formation s’étale sur six années après le bac. Ces études sont organisées en trois cycles et permettent d’obtenir un diplôme d’État de docteur en maïeutique. Cours théoriques, stages, thèse d’exercice… on t’explique tout de A à Z.
FAQ sage femme

Sommaire

Comment accéder aux études de sage-femme après le bac

L’accès à la formation se fait après une première année post-bac dans l’une des deux filières proposées par les universités :

  • PASS : parcours d’accès spécifique santé
  • L.AS : licence avec option accès santé

Tu dois réussir ta première année pour intégrer la formation de sage-femme. Chaque étudiant a droit à deux tentatives. La sélection dépend de tes résultats, et parfois d’épreuves complémentaires selon les universités.

Le premier cycle des études de sage-femme

Une première année commune à toutes les filières de santé

Le premier cycle débute avec une année commune à cinq filières : médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie et kinésithérapie. Les enseignements portent sur la biologie, la santé publique, la physiologie, la chimie ou encore la communication en santé.

Deuxième et troisième années : entrer dans le vif du sujet

Après la réussite du PASS ou de la L.AS, tu entres en deuxième année du cursus de sage-femme. Ces deux années t’apportent les bases scientifiques et médicales : anatomie, pharmacologie, microbiologie, pathologies, soins d’urgence, etc.

Tu commences également à te former au suivi de grossesse, à l’accouchement, à la surveillance postnatale et à la gynécologie préventive. Des stages courts (de 6 à 24 semaines) sont prévus pour t’immerger progressivement dans le monde professionnel.

En fin de troisième année, tu obtiens le DFGSMa (Diplôme de Formation Générale en Sciences Maïeutiques), reconnu au niveau licence (bac+3).

Le deuxième cycle : approfondir la pratique et la théorie

Une montée en responsabilité

Le deuxième cycle correspond à la quatrième et cinquième année de la formation. Les enseignements se concentrent sur l’obstétrique, la néonatologie, la pédiatrie, la gestion des pathologies de la grossesse, mais aussi la recherche, le droit de la santé et l’éthique médicale.

Tu effectues de nombreux stages dans des hôpitaux, des cliniques, des cabinets libéraux ou des structures comme les centres de planification familiale ou les PMI. Tu as le statut d’étudiant hospitalier et tu commences à toucher une première rémunération.

À l’issue de la cinquième année, tu obtiens le DFASMa (Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Maïeutiques), qui correspond à un niveau master (bac+5).

Le troisième cycle : un an pour finaliser ton parcours

La sixième année représente le troisième cycle des études de sage-femme. Elle a été introduite récemment pour renforcer la formation et s’adapter aux nouvelles missions des sages-femmes.

Cette année est centrée sur un stage long à temps plein dans un établissement choisi en fonction de ton projet professionnel. Tu approfondis ta pratique en autonomie, tout en étant encadré.

Tu devras également soutenir une thèse d’exercice. C’est une étape obligatoire pour valider le diplôme d’État de docteur en maïeutique.

Durée totale et organisation des stages

La formation inclut une part importante de stages pratiques, répartis tout au long des cycles :

  • Entre 6 et 24 semaines de stage lors des 2e et 3e années
  • 56 semaines de stage pendant les 4e et 5e années
  • Un semestre complet en 6e année sur un terrain de stage choisi

Les stages couvrent le suivi prénatal, la gestion de l’accouchement, les soins postnataux, les consultations de contraception, la prévention gynécologique et parfois même l’intervention dans des situations d’urgence ou d’IVG.

Ce que tu peux faire après ton diplôme

Avec ton diplôme d’État de docteur en maïeutique, plusieurs options s’ouvrent à toi :

  • Exercer comme sage-femme salariée dans un hôpital ou une clinique
  • Travailler dans un centre de santé, une PMI ou un centre de planification
  • Ouvrir ton cabinet libéral pour travailler en autonomie

Tu peux aussi te spécialiser davantage avec des diplômes universitaires (DU) dans des domaines comme la rééducation périnéale, la gynécologie préventive ou l’accompagnement global à la naissance.

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