Qu’est-ce que le Golden dome ?

Le Golden dome est un projet de bouclier antimissile annoncé par Donald Trump en mai 2025. Son objectif est de protéger le territoire américain contre toute attaque venue du ciel, qu’elle soit terrestre ou spatiale. Inspiré du Dôme de fer israélien, ce système irait beaucoup plus loin en intégrant des technologies terrestres, orbitales et maritimes pour couvrir l’ensemble du globe.
golden dome Trump

Un système antimissile à plusieurs couches

Le concept du Golden dome repose sur une stratégie de défense en plusieurs phases. Il vise à intercepter un missile à tout moment de son trajet : avant le lancement, pendant le décollage, au milieu du vol et juste avant l’impact. Pour y parvenir, il faudra une combinaison de capteurs terrestres, de radars maritimes, de satellites de surveillance et de dispositifs capables de détruire des projectiles dans l’espace.

Le Golden dome a pour but de contrer différents types de menaces, notamment les missiles balistiques, les missiles hypersoniques, les drones armés et les missiles de croisière. Il est aussi pensé pour réagir à des attaques nucléaires ou conventionnelles. Cette approche nécessite une coordination parfaite entre les forces terrestres, navales et spatiales des États-Unis.

Un coût astronomique pour un défi technologique

Officiellement, Donald Trump a estimé le coût du projet à 175 milliards de dollars, mais des experts estiment que la facture pourrait dépasser les 800 milliards sur deux décennies. Une première enveloppe de 25 milliards a déjà été incluse dans son plan de financement, en attente d’approbation au Congrès américain.

Le projet implique l’envoi de centaines de satellites dans l’orbite terrestre. SpaceX, qui maîtrise déjà les lancements fréquents via sa flotte Starlink, pourrait jouer un rôle majeur. Des entreprises comme Lockheed Martin, L3Harris ou encore Anduril sont également pressenties pour construire les capteurs, intercepteurs et logiciels de coordination nécessaires au bon fonctionnement du système.

Le Golden dome devrait reposer sur une architecture à deux niveaux : une première série de satellites pour détecter les menaces en temps réel et une autre pour neutraliser les projectiles. Cette deuxième flotte pourrait utiliser des lasers orbitaux ou des projectiles à haute vélocité pour intercepter les cibles avant qu’elles n’atteignent leur objectif.

Une réaction internationale tendue

Ce projet n’est pas passé inaperçu à l’étranger. La Chine et la Russie ont immédiatement dénoncé une stratégie déstabilisatrice qui, selon elles, transformerait l’espace en un champ de bataille. Dans un communiqué commun, les deux pays ont évoqué un risque de militarisation de l’orbite, craignant une nouvelle course aux armements dans l’espace.

À l’inverse, le Canada a exprimé son intérêt pour intégrer le projet. Compte tenu de la proximité géographique et de la coopération déjà existante avec les États-Unis dans le cadre du NORAD, une implication d’Ottawa semble cohérente. Le président Trump a affirmé que les discussions avec le gouvernement canadien étaient déjà bien engagées.

Un héritage de la guerre froide remis au goût du jour

Le Golden dome reprend l’idée de bouclier spatial déjà évoquée dans les années 80 par Ronald Reagan sous le nom de « Star Wars ». À l’époque, le projet était trop en avance sur son temps et les technologies nécessaires n’étaient pas disponibles. Aujourd’hui, grâce aux progrès récents en aérospatial et en intelligence artificielle, Trump estime que cette défense n’est plus un rêve, mais une priorité stratégique.

Le président américain a fixé l’horizon de 2029 comme date d’achèvement du système. Mais plusieurs spécialistes doutent de cette échéance. La complexité du projet, les tensions politiques internes et les défis techniques pourraient ralentir les choses. Néanmoins, le Golden dome reste au centre du programme de défense de Donald Trump pour son second mandat.

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