Selon les médiateurs, la première phase de cet accord prévoit un cessez-le-feu de six semaines, la libération de 33 otages israéliens et la libération de prisonniers palestiniens. Des pourparlers supplémentaires sont prévus pour étendre cet accord à une trêve permanente.
Les discussions, menées à Doha, ont impliqué plusieurs acteurs internationaux. Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a joué un rôle central dans la négociation. Les États-Unis, par l’intermédiaire du futur président Donald Trump, ont également poussé pour cet accord, tandis que l’Égypte s’est concentrée sur l’organisation de l’aide humanitaire.
Donald Trump a déclaré sur son réseau Truth Social : « Nous avons un accord sur les otages ! ». Il a réitéré son engagement à ne pas permettre à Gaza de devenir un « refuge pour terroristes ».
Lors de la première phase, 33 otages israéliens devraient être libérés par le Hamas, en échange d’un millier de prisonniers palestiniens. Ces libérations se feront par groupes, en commençant par les femmes et les enfants.
Les négociations pour la deuxième phase, prévues 16 jours après le début de la trêve, porteront sur un cessez-le-feu permanent et la libération de tous les otages restants. Le retrait complet des troupes israéliennes et la reconstruction de Gaza feront également partie des discussions futures.
Les dégâts colossaux causés par le conflit nécessiteront des efforts internationaux considérables. Selon l’ONU, la reconstruction pourrait prendre jusqu’à 15 ans et coûter plus de 50 milliards d’euros.
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Les infrastructures essentielles, comme le réseau d’eau, ont été lourdement endommagées. L’Égypte et le Qatar coordonneront l’acheminement de 600 camions d’aide humanitaire durant cette première phase.
La commissaire européenne Dubravka Suica a salué cet accord comme « un répit bien nécessaire » pour les populations touchées par ce conflit. Ce soutien reflète l’engagement de l’UE à travailler pour une stabilité durable au Moyen-Orient.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a qualifié cet accord d’étape cruciale pour la stabilité régionale et a réaffirmé l’engagement de la Turquie envers une solution à deux États.
Malgré cet accord, plusieurs points restent en suspens. La gouvernance future de Gaza pose un véritable dilemme. Israël a rejeté toute implication du Hamas dans l’administration de l’enclave, mais reste également réticent à l’idée de confier cette responsabilité à l’Autorité palestinienne.
En Israël, le retour des otages pourrait atténuer la colère de l’opinion publique envers le gouvernement. Cependant, la gestion de ce conflit reste très critiquée, notamment après les échecs sécuritaires du 7 octobre 2023.
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Avec une population de 2,4 millions d’habitants, Gaza est plongée dans une crise humanitaire sans précédent. Plus de 46 000 Palestiniens ont été tués depuis le début du conflit, selon des sources locales, et des milliers d’autres ont été déplacés.
La communauté internationale devra répondre à des défis immenses pour reconstruire le territoire et offrir des opportunités économiques à ses habitants tout en assurant la sécurité de la région.
Cet accord de cessez-le-feu, bien qu’imparfait, représente un espoir fragile pour une région marquée par des décennies de conflits. La vigilance et l’engagement des acteurs internationaux seront essentiels pour transformer cette trêve en une paix durable.
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