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Dominique de Villepin dénonce le comportement d’Israël

L’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, a vivement dénoncé la politique d’Israël envers Gaza lors de son passage dans l’émission Quelle époque sur France 2. Face à Élisabeth Borne, il a exprimé son désaccord avec la gestion du conflit par Israël et a également critiqué la position d’Emmanuel Macron, qu’il juge incohérente.

De Villepin a accusé Israël de ne pas respecter le droit international. Il a déclaré :

« Est-ce qu’Israël se défend dans le respect du droit international ? Non ! Moi, je ne l’accepte pas et je me bats pour ça. »

Cette déclaration a provoqué des réactions sur le plateau, certains participants estimant son ton méprisant.

La tribune dans Libération et l’appel à ouvrir Gaza

Jeudi 21 novembre, Dominique de Villepin a publié une tribune dans laquelle il a exhorté le gouvernement israélien à « ouvrir les portes de Gaza » pour démontrer un respect des principes qu’il revendique. Il a insisté sur la situation humanitaire catastrophique dans ce territoire de 365 km², où 400 000 personnes sont actuellement enfermées et confrontées à la faim.

De Villepin a plaidé pour une implication accrue de la communauté internationale afin de garantir la transparence sur ce qui se passe à Gaza :

« On ne peut pas laisser dans l’obscurité un territoire où des civils sont assiégés, privés de nourriture, d’eau, de médicaments, et où des dizaines de milliers de femmes et d’enfants ont été tués. »

Il a souligné l’importance pour une démocratie comme Israël de « rendre des comptes devant la société internationale ».

La situation à Gaza a récemment pris une tournure judiciaire avec l’annonce de mandats d’arrêt par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Ils sont accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, notamment pour l’utilisation de la famine comme méthode de guerre.

Selon la CPI, ces dirigeants auraient intentionnellement privé la population civile de Gaza de ressources essentielles, telles que :

  • Nourriture,
  • Eau,
  • Médicaments,
  • Carburant,
  • Électricité.

De Villepin a soutenu ces démarches en dénonçant une situation humanitaire inédite, ajoutant :

« Nous n’avons pas le droit à l’indifférence en dépit du silence assourdissant et de l’invisibilité de cette tragédie. »

Il a également condamné les attaques contre les journalistes, dont certains sont ciblés et assassinés lorsqu’ils tentent de relater les événements à Gaza.

Depuis l’offensive militaire israélienne lancée en réponse à une attaque du Hamas en octobre 2023, les bilans sont lourds :

  • 44 056 morts côté palestinien, selon les chiffres du ministère de la Santé gazaoui.
  • 1 205 morts côté israélien, principalement des civils, lors de l’attaque initiale du Hamas.

Ces chiffres reflètent l’ampleur de la violence qui s’est abattue sur la région ces derniers mois.

Face aux accusations de la CPI, Benjamin Netanyahu a qualifié ces décisions d’« antisémites », se comparant à Alfred Dreyfus, célèbre victime d’un procès injuste en France. Il a rejeté toute responsabilité, affirmant que les actions d’Israël étaient dictées par la sécurité nationale et non par une volonté d’oppression.

Dominique de Villepin a élargi son propos à la responsabilité des démocraties dans le maintien des droits humains. Il a fustigé les gouvernements occidentaux qui, selon lui, ferment les yeux sur des violations flagrantes au nom de considérations géopolitiques.

Il a conclu en appelant à une action collective et immédiate pour mettre fin à une crise humanitaire qu’il juge insoutenable.