Sur le réseau social X, des internautes et personnalités politiques ont réagi vivement à son look : barbe longue, bonnet et pull ample. Certains y ont vu une référence au salafisme, notamment Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse spécialiste de l’islam politique.
En réponse à ces accusations, Merwane Benlazar a publié un message ironique sur Instagram :
De la marque islamiste Zara, fabriqué en République islamique du Portugal. Glaçant.
Une façon pour lui de tourner en dérision la polémique naissante.
Outre son apparence, plusieurs anciens tweets de l’humoriste ont été exhumés. Parmi eux, un message de 2021 dans lequel il écrivait :
La place d’une femme est à la demeure auprès de son père. Crains ton Seigneur.
Ces propos ont suscité l’indignation de nombreuses figures politiques, notamment Nathalie Loiseau (Horizons), qui a déclaré sur X :
Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement gagnés ici et bafoués par les islamistes partout à travers le monde, une seule question : pourquoi ?
Face aux critiques, Merwane Benlazar a mis son compte X en privé, laissant planer le doute sur ses intentions initiales dans ces publications.
Lors de la séance des questions au gouvernement du 5 février 2025, la ministre de la Culture Rachida Dati a été interpellée au Sénat sur le cas de Merwane Benlazar. Elle a affirmé que sa chronique ne comportait « aucun propos répréhensible », mais que ses anciens messages posaient problème :
Est-ce que des propos ont été tenus par ce chroniqueur qui sont scandaleux ? Oui. Donc suite à ces propos, France Télévisions en a tiré les conséquences : il ne sera plus à l’écran.
Elle a toutefois ajouté que « l’apparence, le physique, la tenue vestimentaire ne doivent pas disqualifier sans aucun fondement », appelant à ne pas mélanger jugement vestimentaire et prises de position réelles.
Malgré la polémique, Merwane Benlazar a reçu le soutien de plusieurs humoristes et personnalités médiatiques, dont Guillaume Meurice et Alex Vizorek. Certains y voient un procès d’intention, où les critiques se focalisent davantage sur son origine et son apparence que sur ses propos réels.
L’affaire relance une question récurrente dans le paysage médiatique français : l’humour peut-il encore être un espace de liberté dans un climat de méfiance politique et sociétale ?
De son côté, France Télévisions a tenu à préciser que la participation de Merwane Benlazar à C à Vous était unique et qu’il n’était pas prévu qu’il revienne sur la chaîne publique.
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