Les filières économiques et scientifiques sont les principales bénéficiaires de cette tendance. La filière économique enregistre une augmentation de 8,3 %, tandis que la filière scientifique progresse de 5,1 %. Cette reprise est en partie due à une augmentation significative du nombre de redoublements en seconde année (+9,6 %), un phénomène qui traduit l’engagement des étudiants dans ces formations exigeantes.
Une forte augmentation en seconde année
L’un des points marquants de cette rentrée est la progression des effectifs en seconde année de CPGE (+6,2 %), contre +4,9 % en première année. Cette différence s’explique par une hausse notable des redoublements, avec 6 500 étudiants concernés, soit une augmentation de 9,6 %.
Toutes les filières sont impactées par cette tendance, avec des évolutions variables :
- Filière scientifique : +7 % de redoublements (soit 4 200 étudiants)
- Filière économique : +26 % de redoublements (soit 1 100 étudiants)
- Filière littéraire : +5 % de redoublements (soit 1 300 étudiants)
La hausse des redoublements est plus marquée chez les hommes (+12,2 %) que chez les femmes (+4,7 %), ce qui reflète une tendance déjà observée les années précédentes.
Une croissance équilibrée entre les hommes et les femmes
Les femmes représentent 40 % des effectifs en CPGE. Cette proportion reste stable par rapport aux années précédentes, avec une augmentation de 6,1 % en première année et 5 % en seconde année.
De leur côté, les effectifs masculins progressent de 4,1 % en première année et de 6,9 % en seconde année. Cette dynamique reflète un regain d’intérêt global pour les CPGE, indépendamment du genre.
Les filières économiques et scientifiques en tête de l’augmentation
L’augmentation des effectifs touche toutes les filières, mais dans des proportions différentes :
- Filière scientifique : 54 000 étudiants, soit 62 % des effectifs (+5,5 %).
- Filière économique : 19 900 étudiants, avec une hausse marquée de 8,3 %.
- Filière littéraire : 13 100 étudiants (+1,8 %), une progression portée par les étudiantes (+2,7 %), tandis que les effectifs masculins sont en léger recul (-0,2 %).
La filière économique se distingue particulièrement, avec une croissance plus forte chez les femmes (+9,3 %) que chez les hommes (+7,3 %).
Plus de 2 000 étudiants supplémentaires en première année
La hausse des effectifs est également perceptible en première année, avec 43 400 nouveaux étudiants (+5,1 %). Cette progression dépasse largement l’augmentation du nombre de bacheliers généraux (+0,4 % en juin 2024), ce qui témoigne d’un regain d’attractivité des classes préparatoires.
Les néo-bacheliers généraux restent majoritaires dans chaque filière :
- 91 % en filière scientifique
- 84 % en filière économique
- 98 % en filière littéraire
Les bacheliers technologiques représentent 13 % des nouveaux entrants en CPGE économique et 6 % en CPGE scientifique, tandis que les bacheliers professionnels restent très peu représentés (moins de 1 % des effectifs).
Les établissements privés connaissent une croissance plus rapide
Les établissements publics et privés enregistrent tous une augmentation de leurs effectifs, mais à des rythmes différents :
- Les établissements publics accueillent 85 200 étudiants, soit 98 % des effectifs (+5,9 %).
- Les établissements privés connaissent une hausse plus marquée (+7,7 %), confirmant leur attractivité croissante.
Les CPGE en Île-de-France regroupent 28 200 étudiants (32 % des effectifs nationaux), avec une hausse de 6 %. La progression est également visible dans :
- Les grandes villes régionales : +4,1 % (24 700 étudiants)
- Le reste de la France : +6,2 % (34 100 étudiants)
Une formation toujours plébiscitée par les étudiants
Les classes préparatoires aux grandes écoles restent une voie d’excellence très demandée. Une enquête réalisée par l’Union des professeurs de classes préparatoires scientifiques (UPS) révèle que 90 % des étudiants referaient le choix d’intégrer une CPGE s’ils avaient l’opportunité de recommencer.
Selon Denis Choimet, président de l’UPS, les atouts des CPGE sont nombreux :
- Une formation pluridisciplinaire exigeante
- Un encadrement pédagogique renforcé
- Une solidarité entre étudiants favorisant la réussite aux concours
- Un accès aux grandes écoles et à des parcours d’excellence
Dans le domaine économique, Alain Joyeux, président de l’APHEC, rappelle que 95 % des étudiants en CPGE ECG obtiennent un master en école de commerce en cinq ans.
Une tendance qui confirme l’attractivité des CPGE
Après plusieurs années de baisse, les classes préparatoires retrouvent un dynamisme en 2024. L’augmentation des effectifs, portée par une forte demande en économie et en sciences, ainsi que par une hausse des redoublements, confirme la place centrale des CPGE dans le paysage de l’enseignement supérieur français.
Cette dynamique positive témoigne d’un renouvellement de l’intérêt des étudiants pour ces formations exigeantes mais offrant des débouchés prestigieux.
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