Un bilan obligatoire pour repérer l’addiction numérique
Pour détecter dès que possible les situations à risque, Gabriel Attal propose d’imposer un entretien d’évaluation de l’addiction aux écrans à deux moments-clés : à l’entrée en 6e et en 2nde. L’objectif est clair : identifier les jeunes en difficulté, leur proposer une prise en charge adaptée, mais aussi dresser un état des lieux national.
Ce dépistage pourrait s’appuyer sur les infirmiers scolaires, les médecins de ville et la Journée défense et citoyenneté (JDC), qui regroupe chaque année une tranche d’âge entière.
Restreindre l’accès aux réseaux sociaux avant 15 ans
Même si la majorité numérique est fixée à 15 ans en France, son application reste floue. Gabriel Attal souhaite aller plus loin : interdire l’accès aux réseaux sociaux avant 15 ans en imposant des contrôles d’identité, sur le modèle déjà prévu pour les sites pornographiques.
L’ancien premier ministre veut également introduire un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans, de 22h à 8h du matin. Ce blocage automatique des plateformes viserait à protéger le sommeil et réduire la dépendance nocturne.
Passer les réseaux sociaux en noir et blanc
Les réseaux sociaux sont conçus pour capter l’attention en jouant sur la dopamine libérée par les couleurs vives. Pour casser ce mécanisme d’addiction, Gabriel Attal propose que, après 30 minutes d’utilisation, les applications basculent automatiquement en noir et blanc pendant au moins une heure.
Cette transformation réduirait l’attrait visuel, rendant l’expérience moins stimulante, et inciterait les jeunes à décrocher de leur écran plus rapidement.
Limiter l’utilisation quotidienne à une heure
Pour limiter encore davantage la surexposition, Attal veut instaurer une limite stricte d’une heure par jour d’accès aux réseaux sociaux pour les mineurs. Il s’inspire de l’exemple chinois, où TikTok est limité à 40 minutes pour les plus jeunes et une heure pour les adolescents.
Créer un « addict score » pour les applications
Sur le modèle du Nutri-score dans l’alimentaire, Gabriel Attal souhaite développer un « addict score », qui évaluerait le potentiel addictif de chaque application ou réseau social. Ce score visible par tous permettrait aux jeunes, aux parents et aux éducateurs de comprendre les risques associés à chaque plateforme.
Imposer une contribution financière aux géants du numérique
Afin de responsabiliser les plateformes, Gabriel Attal propose de prélever 2 % des revenus générés en France par les réseaux sociaux. Cet argent financerait un fonds dédié à la recherche et à la prise en charge des troubles psychologiques liés à l’addiction numérique.
Pour lui, il est essentiel que l’addiction ait un coût pour ceux qui l’entretiennent, au même titre que le tabac ou l’alcool, qui sont lourdement taxés à cause de leur impact sanitaire.
Aller jusqu’à l’interdiction en cas de non-coopération
Si certaines plateformes refusaient de respecter ces nouvelles règles, Gabriel Attal n’exclut pas une interdiction pure et simple de leur activité en France. L’idée est simple : protéger la santé mentale de la jeunesse passe avant les intérêts économiques des géants du numérique.