À Paris, un défilé marqué par des violences
Dans la capitale, environ 32 000 personnes ont défilé. Le cortège, parti de la place d’Italie en direction de la Nation, a été perturbé par des heurts, notamment autour du stand du Parti socialiste. Des élus ont été pris à partie, certains blessés, et une trentaine de personnes ont été interpellées. La présence de groupes identifiés comme black blocs a été confirmée par les autorités.
Parmi les cibles, plusieurs militants et figures du PS comme Jérôme Guedj ou Chloé Ridel ont rapporté avoir été agressés verbalement et physiquement. Des pétards, des coups de pied et des insultes ont été lancés à leur encontre. Les forces de l’ordre sont intervenues pour évacuer et sécuriser la zone.
Le ministre de l’Intérieur a dénoncé ces actes comme « inacceptables », y voyant une tentative de saboter les mobilisations démocratiques. Plusieurs plaintes ont été déposées. La gauche, malgré ses divisions internes, s’est dite unie pour condamner la violence subie par ses militants.
Des revendications multiples dans les cortèges
Cette journée internationale des travailleurs a permis de mettre en avant des revendications toujours très présentes : hausse des salaires, défense des retraites, maintien des services publics et protestation contre les suppressions de postes.
La colère était particulièrement vive à Dunkerque et Florange, où le groupe ArcelorMittal prévoit la suppression de plus de 600 emplois. Des salariés ont défilé aux côtés de personnalités politiques comme François Ruffin, Marine Tondelier ou Olivier Faure.
Des chiffres en hausse par rapport à 2024
L’année dernière, les autorités avaient recensé environ 121 000 manifestants. Cette édition 2025 enregistre donc une hausse significative de la mobilisation. À Toulouse, Rennes, Strasbourg ou encore Marseille, la participation était en forte progression.
Comme souvent, les chiffres divergent fortement. Par exemple à Marseille, la préfecture évoque 3 600 manifestants, tandis que la CGT parle de 15 000. À Toulouse, l’écart est également notable : entre 6 500 selon les autorités et 10 000 selon les syndicats.
Des appels à poursuivre la mobilisation
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a profité du rassemblement parisien pour annoncer une journée nationale de grève le 5 juin. Objectif : continuer la pression contre la réforme des retraites, mais aussi pour de meilleures conditions de travail.
Comme en 2024, le 1er mai s’est déroulé sans une véritable unité entre les grandes centrales syndicales. Néanmoins, la CGT, Solidaires, FSU et plusieurs mouvements étudiants étaient présents côte à côte dans de nombreuses villes.
Certains manifestants ont également exprimé leurs craintes face à la montée des extrêmes et la politique de dirigeants internationaux comme Donald Trump. Des pancartes appelaient à défendre la paix, la solidarité et à lutter contre le racisme.
