La première victime a reçu un coup à la nuque, tandis que la seconde, enceinte de trois mois, a été touchée au ventre et à la tête. Les deux femmes ont été prises en charge par les sapeurs-pompiers et transportées à l’hôpital.
Selon les informations relayées par plusieurs sources policières, l’agresseur n’a donné aucune justification à son geste. Il se serait contenté de s’approcher des deux agentes avant de se jeter sur elles de façon brutale. Aucune altercation, ni échange de mots n’aurait précédé l’attaque.
Cette agression gratuite a été stoppée par une équipe du Groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR), qui a interpellé l’individu quelques minutes après les faits. Il a été remis aux forces de l’ordre.
Dans un communiqué, la RATP a exprimé son émotion et sa colère face à cette attaque. L’entreprise précise qu’elle accompagne les deux agentes dans leurs démarches, y compris le dépôt de plainte. Elle a également affirmé qu’un tel acte de violence est totalement inacceptable et qu’elle exige une réponse forte de la justice.
La régie rappelle sur son site que les agressions, qu’elles soient physiques ou verbales, envers son personnel peuvent entraîner jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende.
Ces dernières années, les agressions dans les transports en commun franciliens semblent devenir plus fréquentes. De nombreux agents, conducteurs ou personnels de station, dénoncent une hausse des comportements agressifs, souvent imprévisibles, notamment la nuit ou en fin de service.
Cette affaire, marquée par le fait que l’une des victimes était enceinte, a particulièrement choqué l’opinion publique. Plusieurs élus et syndicalistes ont pris la parole sur les réseaux sociaux pour réclamer des mesures de protection supplémentaires pour les agents sur le terrain.
Les autorités ont ouvert une enquête afin de mieux comprendre le déroulé des faits et les motivations de l’agresseur. Les témoignages des deux agentes, ainsi que les images de vidéosurveillance de la station, devraient permettre de reconstituer précisément l’attaque.
En attendant les résultats de l’enquête, les deux victimes sont en repos médical. Leur état de santé n’inspire pas d’inquiétude majeure, mais l’impact psychologique reste fort, surtout pour la victime enceinte, encore très marquée par l’attaque.
Les syndicats de la RATP réclament depuis longtemps une présence renforcée des équipes de sécurité dans les stations sensibles, ainsi qu’un suivi psychologique systématique pour les victimes d’agression. Cet événement risque de relancer ces demandes et d’amener la direction à revoir ses priorités en matière de sécurité des agents.
