Le gouvernement saisit TikTok pour retirer les contenus d’AD Laurent

Un discours toxique et dangereux

Ancien candidat de téléréalité devenu acteur porno, AD Laurent utilise ses réseaux sociaux pour promouvoir une masculinité agressive et dominatrice. Son contenu, qui inclut des vidéos trash et provocatrices, fait l’apologie de comportements violents et de pratiques sexuelles sans consentement. L’influenceur est également connu pour ses productions controversées en boîtes de nuit, où des scènes explicites sont mises en scène. Ces vidéos sont jugées extrêmement préoccupantes, particulièrement pour un public jeune, et la ministre Aurore Bergé insiste sur le fait que ces contenus vont à l’encontre des principes de respect et de consentement.

Le rôle de TikTok et la responsabilité de la plateforme

Dans sa lettre, Aurore Bergé critique la plateforme pour son inaction face à ces contenus. Selon elle, TikTok a une responsabilité vis-à-vis des jeunes utilisateurs et doit veiller à l’application stricte de ses règles concernant la protection des mineurs. Le gouvernement rappelle que le compte d’AD Laurent reste particulièrement mis en avant, sans filtre ni contrôle adéquat. La ministre souligne l’écart entre les discours rassurants de TikTok concernant la protection des utilisateurs et la réalité des contenus qui circulent sur la plateforme.

Un appel à l’action de la part du gouvernement

Aurore Bergé demande à TikTok de rejoindre les actes à la parole et de retirer immédiatement les vidéos

choquantes, violentes et qui incitent à des comportements nuisibles

L’influenceur AD Laurent continue de diffuser des vidéos où il se vante de ses conquêtes et classe les femmes selon des critères dégradants. Ce type de contenu, jugé comme « agression sexuelle virtuelle », doit être banni de la plateforme pour éviter la diffusion de modèles comportementaux dangereux chez les jeunes.

Une surveillance renforcée sur TikTok

La mise en garde du gouvernement intervient dans un contexte où TikTok fait déjà l’objet d’une surveillance accrue en France. Depuis avril, une commission d’enquête parlementaire évalue l’impact de la plateforme sur la santé mentale des jeunes. Les autorités françaises cherchent à évaluer comment TikTok protège ses utilisateurs, en particulier les mineurs, contre les contenus nuisibles. La plateforme est également sous enquête européenne concernant ses manquements potentiels aux règles de protection des mineurs, notamment en ce qui concerne les contenus faisant la promotion de la maigreur extrême.

Le gouvernement a récemment demandé à l’Union européenne de renforcer la pression sur les grandes plateformes technologiques pour qu’elles respectent les obligations prévues par le règlement européen sur les services numériques (DSA), afin de mieux protéger les jeunes des contenus inappropriés.