Des propos alarmants signalés par un camarade
Selon les informations transmises par le parquet de Blois, l’enfant aurait confié à un camarade vouloir « tuer sa maîtresse », en présence d’autres élèves. C’est ce même camarade qui a alerté un AESH (accompagnant d’élèves en situation de handicap), permettant ainsi de faire remonter l’information au personnel de l’école.
Les trois lames n’ont pas été exhibées ni utilisées. Elles étaient cachées dans la case de l’enfant. Le procureur a tenu à préciser qu’aucun passage à l’acte ni même tentative n’a été constaté.
Aucune poursuite, mais une prise en charge sociale
Étant donné l’âge de l’élève, aucune procédure judiciaire ne sera enclenchée. En revanche, les parents ont été convoqués. Le parquet a demandé une évaluation sociale par les services de protection de l’enfance du Loir-et-Cher, pour analyser l’environnement familial et le contexte global de l’affaire.
Le maire de Vendôme, Laurent Brillard, s’est dit « choqué » et s’est rendu dans l’établissement avec le sous-préfet afin de apporter son soutien au personnel enseignant. La directrice de l’école a saisi les objets dès leur découverte.
Un climat de tension dans les écoles
Ce nouvel incident survient dans un contexte tendu. Le 10 juin dernier, une surveillante avait été tuée par un élève dans un collège de la Haute-Marne. Depuis, les autorités ont renforcé les contrôles de sécurité dans les établissements scolaires.
Selon le ministère de l’Éducation nationale, 186 couteaux ont été saisis lors de 6 000 contrôles entre fin mars et fin mai. En parallèle, 587 conseils de discipline ont été organisés pour détention d’armes blanches dans les écoles et collèges.
Vers une interdiction de la vente de couteaux aux mineurs ?
Face à la montée de ces incidents, le gouvernement envisage une mesure forte : interdire la vente de couteaux aux mineurs. Une annonce a été faite par le Premier ministre pour limiter les risques d’intrusion d’armes dans les établissements scolaires.
Ce n’est pas un cas isolé. Récemment, dans plusieurs départements, d’autres élèves de 7 à 11 ans ont été surpris avec des couteaux dissimulés dans leurs sacs. La répétition de ces situations interroge sur le climat de violence qui touche certains établissements scolaires, même à l’école primaire.