Amine Mojito a été incarcéré

Amine Mojito, Ilan Magneron, a été placé en détention provisoire ce vendredi 27 juin. L’influenceur, connu pour ses vidéos provocantes sur les réseaux sociaux, est poursuivi pour avoir simulé des attaques à la seringue dans les rues de Paris, en plein contexte de psychose. Son procès est désormais fixé au mois de septembre, mais sa mise en détention a marqué un tournant dans cette affaire très médiatisée.
amine mojito prison

Une comparution reportée, mais une détention immédiate

Amine Mojito devait initialement comparaître dès vendredi dans le cadre d’une audience de comparution immédiate. En raison d’une surcharge des dossiers, son jugement a été reporté au 5 septembre. Néanmoins, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet, estimant que l’individu présentait un risque élevé de réitération des faits.

Dans plusieurs vidéos diffusées en juin, on voit l’influenceur vêtu de gants et muni d’une seringue vide, parfois masqué, s’approcher de passants dans la rue et mimer une injection. La mise en scène a déclenché de vives réactions, notamment parce qu’elle intervenait alors que des dizaines de personnes signalaient de vraies piqûres suspectes lors de la Fête de la musique.

Le procureur a rappelé que ces vidéos s’inscrivent dans un contexte alarmant : 145 cas de piqûres ont été recensés à travers la France autour du 21 juin. Certaines victimes ont été hospitalisées après avoir ressenti des malaises. C’est dans ce climat d’angoisse qu’Amine Mojito a publié ses canulars, amplifiant la confusion.

Le profil d’un influenceur controversé

Ce n’est pas la première fois qu’Ilan Magneron fait parler de lui pour ses contenus polémiques. Il avait d’ores et déjà été condamné pour provocation à la haine et diffusion de violences en ligne. Le procureur parle d’un influenceur qui ne se limite plus à la provocation mais glisse désormais vers une forme assumée de délinquance.

Face aux accusations, le vidéaste s’est défendu sur Instagram en expliquant qu’il ne s’agissait que d’une blague, que la seringue était vide et bouchonnée, et qu’il souhaitait uniquement « alerter sur les risques ». Il nie toute intention malveillante.

Malgré ses justifications, le tribunal n’a pas été convaincu. Le fait que l’influenceur n’ait pas ouvert immédiatement aux policiers venus l’arrêter, et que son téléphone ne contienne plus les vidéos diffusées, a renforcé les soupçons. Il a reconnu être l’homme visible dans les images, mais affirme ne pas connaître l’identité de celui qui le filmait.

Actualités

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar