Une affaire révélée par des vidéos diffusées en ligne
C’est sur TikTok que les premières alertes ont émergé. Plusieurs publications évoquaient des actes sexuels commis sur des nourrissons à l’hôpital de Montreuil. Dans l’une de ces vidéos virales, un internaute affirmait que « deux personnes qui travaillent avec les nourrissons (…) s’amusent à maltraiter des enfants noirs ».
Le parquet de Bobigny a confirmé que les victimes identifiées sont un nourrisson noir et un blanc, écartant tout motif racial dans les faits reprochés. Ces vidéos ont déclenché l’ouverture d’une enquête pénale de grande ampleur.
Mercredi soir, la jeune femme s’est rendue au commissariat de Clichy-sous-Bois pour avouer sa participation. Elle aurait enregistré et transmis les images à un homme avec qui elle était en couple. Ce dernier, âgé de 28 ans, est lui aussi poursuivi pour avoir instigué les agressions sexuelles. La mise en cause principale évoque une situation d’emprise psychologique.
Précisions sur l’activité professionnelle de l’infirmière
Dans un premier temps, la direction du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Grand Paris Nord-Est a formellement nié que les deux individus incriminés travaillaient dans l’établissement. Toutefois, après vérification, il a été confirmé que l’infirmière en question exerçait bien au sein du service de réanimation néonatale.
Contrairement aux rumeurs, elle n’a jamais été affectée à la maternité. Le GHT a tenu à préciser que le service concerné prend en charge principalement des bébés nés prématurément et que les faits n’impliquent aucune autre personne du personnel soignant.
Une réaction rapide de l’hôpital
« Les agissements de cette infirmière, s’ils sont confirmés, sont une grave dérive personnelle que l’hôpital condamne fermement. Ils ne sont en aucun cas une pratique collective de service. »
Face à la gravité des faits, l’infirmière a été suspendue à titre conservatoire. La direction a également annoncé son intention de se constituer partie civile lors des prochaines étapes judiciaires.
Une information judiciaire ouverte pour plusieurs chefs d’accusation
Le parquet de Bobigny a confirmé ce samedi 2 août que l’infirmière et son compagnon sont déférés devant un juge d’instruction. Les poursuites visent des agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, mais aussi la captation et la diffusion d’images pédopornographiques. Une information judiciaire est désormais ouverte.
Un climat d’inquiétude parmi les familles
Le choc est immense parmi les patients et le personnel hospitalier. Des mères ayant accouché dans l’établissement il y a plusieurs mois ont pris contact avec la direction, craignant que leurs enfants aient pu être concernés. Le GHT rappelle que l’infirmière ne travaillait pas en contact direct avec les nourrissons des suites de couche.
La direction affirme être en lien constant avec le parquet et les enquêteurs pour assurer transparence et pleine coopération dans cette affaire. Le personnel du service concerné, choqué mais solidaire, continue d’assurer la prise en charge des bébés prématurés dans les meilleures conditions possibles.