Le calendrier à ne pas louper
Avant de plonger dans le détail de cette nouvelle licence, petit rappel des règles du jeu. Pour l’instant, on regarde, on compare, mais on ne touche pas. Voici les dates clés à noter dans ton agenda :
- 17 décembre : Ouverture du site pour consulter les fiches formations (y compris les critères de sélection et les frais).
- 19 janvier : Début des inscriptions et formulation des vœux.
- 12 mars : Date limite pour formuler tes vœux.
- 1er avril : Date limite pour confirmer tes vœux et boucler tes dossiers.
Petite nouveauté côté transparence : cette année, la plateforme promet d’afficher plus clairement pourquoi certains candidats sont refusés (« éléments conduisant à ne pas retenir des candidats »).
La LPE : c’est quoi cette nouvelle filière ?
Jusqu’à présent, pour devenir instit’, le chemin était parfois flou (licence lambda + master MEEF). La Licence Professorat des Écoles change la donne. Accessible directement après le bac, elle a un objectif clair : « Savoir pour enseigner ».
Ce n’est pas une licence théorique classique où tu es perdu dans un amphi de 500 personnes. Les promotions seront à « taille humaine » (environ une centaine d’étudiants). L’objectif est de t’amener, en trois ans, à passer le concours de recrutement (CRPE) qui se déroule désormais à la fin de la L3.
Au programme : Maths, Français et Neurosciences
Ne t’y trompe pas, ce n’est pas une formation au rabais. Le programme est dense et divisé en quatre blocs. Voici ce qui t’attend concrètement :
1. Le bloc disciplinaire (le plus gros morceau)
Sur les trois ans, tu vas manger 1 110 heures de cours consacrées aux matières que tu devras enseigner. Le focus est clairement mis sur les fondamentaux : Français et Mathématiques. L’idée n’est pas seulement de faire des équations, mais de comprendre « l’origine des concepts et comment les enseigner ».
Tu auras aussi 108 heures dédiées aux autres matières (Histoire-Géo, Sciences, Anglais, EPS, etc.) et un module sur la transition écologique.
2. Apprendre à gérer une classe
C’est la grande force de ce cursus : on t’apprend le métier tout de suite. Tu auras des cours de psychologie cognitive et de neurosciences pour comprendre le développement de l’enfant. Tu seras aussi formé à la gestion des élèves à besoins particuliers (handicap, difficultés sociales) et à la lutte contre le harcèlement scolaire.
10 semaines de stage sur le terrain
Oublie la théorie pure. La LPE impose un minimum de 10 semaines de stage réparties sur les trois années, dont six obligatoirement en milieu scolaire (dans une vraie classe). Le reste pourra se faire en périscolaire ou à l’étranger.
L’objectif est double : vérifier que tu es fait pour ce métier et comprendre concrètement le fonctionnement d’une école et les valeurs de la République que tu devras transmettre.
Le « cheat code » pour le concours
C’est l’info la plus stratégique à retenir si tu vises cette filière. La licence prépare directement au concours (CRPE). Mais il y a un bonus caché : si tu valides au moins 80 crédits ECTS (sur 125) dans le « bloc 1 » (le bloc disciplinaire), tu pourras être dispensé des écrits du concours.
Concrètement, si tu bosses bien tes maths et ton français pendant ta licence, tu pourrais esquiver une partie des épreuves couperet du concours final. Un avantage énorme par rapport aux candidats venant d’autres filières.
Est-ce que c’est fait pour toi ?
Pas besoin d’avoir fait des spécialités spécifiques au lycée. La formation est ouverte à tous les bacheliers généraux. Les attendus sont simples mais exigeants : une bonne culture générale, une ouverture au monde et une maîtrise solide des programmes du lycée.
Si tu sens que l’enseignement est ta vocation, c’est le moment d’aller creuser.
















