Une jeunesse militante
Dès l’âge de 14 ans, Éric Coquerel participe aux manifestations contre la loi Debré de 1973, marquant ses premiers pas dans l’activisme politique. Influencé par les idées anarchistes, il s’engage auprès de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) à partir de 1983. Cet engagement témoigne de son orientation vers une gauche radicale et de son attachement aux valeurs de justice sociale.
Après avoir obtenu son baccalauréat en candidat libre, Éric Coquerel entreprend des études d’histoire à l’université Paris-Diderot. Bien qu’il échoue à obtenir le CAPES, son parcours universitaire nourrit son intérêt pour les grands débats sociétaux. Parallèlement, il s’investit dans le milieu de la voile sportive et crée en 1989 l’agence de communication Effets Mer, spécialisée dans les événements nautiques tels que le Vendée Globe. Cette carrière dans la communication lui permet de tisser des liens avec des personnalités médiatiques tout en développant une expertise stratégique.
Un engagement politique diversifié
Éric Coquerel quitte la LCR en 1998, déçu par le rapprochement avec Lutte ouvrière. Il intègre alors le Mouvement républicain et citoyen (MRC), avant de fonder en 2003 le Mouvement pour une alternative républicaine et sociale (MARS). Ce dernier se rapproche du Parti communiste français et des milieux républicains de gauche, reflétant la volonté de Coquerel de bâtir des ponts entre différentes sensibilités de la gauche.
En 2008, il joue un rôle clé dans la création du Parti de gauche aux côtés de Jean-Luc Mélenchon. En tant que coordinateur et secrétaire national, il contribue à façonner la stratégie du parti, notamment à travers l’élaboration de la doctrine du « plan A/plan B » sur l’Union européenne. Cette approche consiste à négocier des réformes des traités européens, avec comme alternative une sortie de la zone euro en cas d’échec.
Un parcours législatif exemplaire
Élu député de la Seine-Saint-Denis en 2017, Éric Coquerel se distingue par son activisme. Classé parmi les dix députés les plus actifs de la XVᵉ législature, il multiplie les interventions, propositions de lois et rapports. En 2022, il est réélu au premier tour, témoignant de sa popularité dans sa circonscription.
En 2022, il accède à la présidence de la commission des Finances, un poste stratégique réservé à l’opposition. À ce titre, il lance une mission d’information sur les cabinets de conseil privés, notamment suite à l’affaire McKinsey. Ce rôle lui confère un pouvoir de contrôle important sur le budget de l’État et les finances publiques.
Controverses et défis
En 2022, Éric Coquerel est accusé de comportements déplacés par Sophie Tissier, militante et ancienne proche du Parti de gauche. Bien que l’affaire soit classée sans suite en 2023, une nouvelle plainte est déposée en 2024. Ces accusations alimentent un débat médiatique, mais Coquerel maintient sa position en réfutant tout comportement inapproprié.
En 2023, lors d’un mouvement social contre la réforme des retraites, Éric Coquerel est impliqué dans une altercation avec les forces de l’ordre. Une plainte pour violence contre un policier est déposée, mais l’élu dément fermement les faits, mettant en avant un contexte de bousculade.
Les convictions d’un homme de gauche
Tout au long de sa carrière, Éric Coquerel met en avant les enjeux des quartiers populaires, particulièrement en Seine-Saint-Denis. Son engagement pour réduire les inégalités sociales et économiques en fait un porte-parole des classes défavorisées.
Fervent opposant aux politiques néolibérales européennes, Éric Coquerel milite pour une refonte des institutions de l’Union européenne. Il incarne une ligne eurosceptique constructive, cherchant à réconcilier souveraineté nationale et solidarité internationale.