+14 200 inscrits en 2025 : la hausse se poursuit dans l’enseignement supérieur

Le cap des 3 millions d’étudiants est confirmé. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR), les effectifs atteignent 3 027 000 inscrits en 2025, soit une progression de 0,5 % par rapport à 2024. Cela représente 14 200 étudiants supplémentaires sur une seule année. Et la tendance ne semble pas s’essouffler : pour 2026, une nouvelle hausse est prévue, avec 3 046 800 étudiants attendus (+0,7 %).
Inscription étudiants 2025-2026

Plus de bacheliers, plus d’étudiants

Cette croissance n’est pas un hasard. Le MESR l’explique par une augmentation du nombre de néo-bacheliers poursuivant leurs études après le bac, une tendance observée depuis deux rentrées consécutives. Le prolongement des parcours universitaires contribue aussi à ce phénomène, notamment avec la réforme des IUT : le passage du DUT au BUT (Bachelor universitaire de technologie) a allongé la durée des études et multiplié les inscriptions au niveau bac +4.

À la rentrée 2024, la France avait déjà franchi le cap symbolique des 3 012 800 étudiants, un record historique. Malgré une légère baisse du nombre de bacheliers en 2025 (-5 400 par rapport à 2024), la hausse du taux de poursuite d’études maintient les effectifs à la hausse.

Des universités toujours en tête

Les universités, y compris les IUT, continuent d’accueillir la majorité des étudiants. En 2025, elles totalisent 1,64 million d’inscrits, soit une progression de 0,5 % par rapport à 2024. Cette hausse reste modérée, mais régulière : +6 100 étudiants supplémentaires sont déjà prévus pour 2026 (+0,4 %).

Les formations les plus dynamiques restent celles du droit et des sciences, deux domaines qui séduisent de plus en plus de jeunes. À l’inverse, les licences de lettres, sciences humaines et santé (dont PASS) connaissent un léger recul. Les effectifs de ces filières devraient encore baisser en 2026, selon les projections du ministère.

« La hausse des inscriptions en licence s’explique surtout par la progression du nombre de bacheliers entrants lors des rentrées 2023 et 2024 », indique la note du SIES publiée en octobre 2025.

Les masters profitent eux aussi d’un nouvel élan. En 2025, ils enregistrent 3 500 inscrits supplémentaires (+0,6 %), et 4 200 de plus sont attendus en 2026 (+0,7 %). Cette progression s’appuie sur la hausse des poursuites d’études après un BUT et sur le succès de la plateforme Mon Master, qui offre plus de places dans de nombreuses spécialités.

Les écoles de commerce et d’ingénieurs en plein boom

Si les universités avancent lentement mais sûrement, certaines écoles privées, elles, accélèrent. Les écoles de commerce, de gestion et de vente attirent toujours plus d’étudiants. En 2025, elles accueillent 8 300 inscrits supplémentaires (+3,3 %), et la tendance se poursuit en 2026 avec une hausse de 2,8 %.

Les écoles d’ingénieurs hors université affichent elles aussi une croissance solide : +1,2 % en 2025 et +2,8 % en 2026, soit environ 6 500 étudiants de plus en deux ans. Ces chiffres traduisent un engouement fort pour les formations techniques et scientifiques, portées par des débouchés stables et une bonne insertion professionnelle.

Les établissements privés d’enseignement supérieur libres tirent aussi leur épingle du jeu, avec une croissance de 2,4 % en 2025 et 2,0 % en 2026. Leurs effectifs devraient atteindre près de 45 700 étudiants d’ici deux ans.

Des filières en perte de vitesse

Mais tout n’est pas en hausse. Les sections de technicien supérieur (STS), longtemps très prisées, voient leurs effectifs reculer. Sous statut scolaire, les effectifs chutent de 1,6 % en 2025 et encore de 0,9 % en 2026. Même constat pour les apprentis en STS : -1,3 % cette année, avant une légère reprise prévue en 2026 (+1,0 %).

Les classes préparatoires (CPGE) connaissent une stabilité fragile : +0,6 % en 2025, puis une légère baisse de -1,0 % en 2026. Du côté des grands établissements (type ENS ou établissements spécialisés), la tendance est franchement négative : -3,8 % en 2025 et -2,2 % l’année suivante.

Les tendances à retenir

Type d’établissementEffectifs 2024-2025 (milliers)Prévision 2025-2026Évolution %Prévision 2026-2027Évolution %
Université (y compris IUT)1 631,51 639,5+0,51 645,6+0,4
CPGE86,987,5+0,686,6-1,0
STS (hors apprentis)217,7214,2-1,6212,3-0,9
STS apprentis187,5185,1-1,3186,9+1,0
Écoles d’ingénieurs (hors université)161,7163,6+1,2168,2+2,8
Écoles de commerce, gestion et vente248,5256,8+3,3264,0+2,8
Établissements privés43,744,8+2,445,7+2,0

Une croissance qui s’installe

Le ministère anticipe une poursuite de cette croissance modérée mais durable dans les prochaines années. Même si certaines filières reculent, la dynamique globale reste positive. Entre la réforme du BUT, la montée en puissance des formations privées et la diversification des parcours, le visage de l’enseignement supérieur français continue d’évoluer.

Pour les jeunes, cela signifie plus de choix, mais aussi une plus forte concurrence à l’entrée des formations les plus demandées. Une tendance à suivre de près, alors que la France pourrait bientôt franchir le cap des 3,1 millions d’étudiants dès 2027.

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