Après dix mois d’angoisse et de recherches intenses, l’affaire de la disparition de Lina semble enfin connaître un dénouement tragique. Les enquêteurs ont identifié un suspect qui s’est suicidé après la saisie de sa voiture, laquelle contenait des traces ADN de la jeune fille.
La disparition de Lina
Lina, une adolescente de 15 ans, a disparu le 23 septembre 2023 alors qu’elle se rendait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche dans le Bas-Rhin pour rejoindre son petit ami à Strasbourg. Ce jour-là, elle quitte son domicile de Plaine vers 11h15 et est aperçue par plusieurs automobilistes marchant le long de la route. À 11h20, elle envoie un SMS à son petit ami, mais son téléphone cesse d’émettre deux minutes plus tard. Lina n’atteindra jamais la gare, déclenchant des recherches massives.
Dès les premiers jours de la disparition, les autorités ont déployé des moyens considérables pour retrouver Lina. Des fouilles minutieuses ont été effectuées dans les environs de Plaine et de Saint-Blaise-la-Roche, avec l’aide de chiens spécialisés dans la recherche de personnes. Des battues citoyennes ont également été organisées, impliquant des centaines de volontaires. Malgré ces efforts, aucune trace de la jeune fille n’a été retrouvée, plongeant sa famille et la communauté locale dans le désarroi.
Les enquêteurs ont finalement identifié un suspect grâce à une voiture repérée dans le sud de la France. Ce véhicule, une Renault Clio grise, correspondait à la description donnée par des témoins qui l’avaient vue près de la zone de disparition de Lina. Des prélèvements ADN ont été effectués sur la voiture, révélant la présence de l’ADN de Lina. Peu après la saisie de son véhicule par les gendarmes, le propriétaire s’est suicidé, confirmant les soupçons des enquêteurs.
Les recherches en cours
Depuis la découverte de la Clio grise et le suicide du suspect, les gendarmes ont intensifié leurs recherches dans la vallée de la Bruche et les Vosges.
Ce mardi 30 juillet, une vaste opération de fouilles est en cours dans ces régions, avec la mobilisation de dix fourgons de la gendarmerie, des enquêteurs de la cellule d’enquête régionale, et des spécialistes de l’identification criminelle. Des chiens spécialisés dans la recherche de corps humains sont également déployés sur le terrain.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il est probable que le suspect, un homme décrit comme « un voyou local », ait enlevé Lina sur le chemin de la gare, peut-être en lui proposant de la déposer. Les circonstances exactes de sa mort restent à déterminer, mais il est clair que l’homme avait des raisons de craindre les conséquences de ses actes, d’où son suicide peu après la saisie de sa voiture par les autorités.
“Je fais toute confiance à l’équipe de la section de recherches de la gendarmerie”, a déclaré ce mardi à l’AFP Matthieu Airoldi, l’avocat de Fanny Groll, la mère de Lina
La disparition de Lina et les révélations récentes ont profondément affecté la communauté de Plaine et des environs. L’école de danse qu’elle fréquentait a mis en place un soutien psychologique pour les élèves et les enseignants. De nombreux habitants se sentent bouleversés par cette tragédie, qui rappelle brutalement les dangers auxquels les jeunes peuvent être exposés.
Les enquêteurs continuent de fouiller la vallée de la Bruche et les Vosges à la recherche du corps de Lina et de tout indice supplémentaire qui pourrait éclairer les circonstances de sa mort. Le parquet de Strasbourg a annoncé qu’il fournirait des informations complémentaires dans les jours à venir.
Les autorités espèrent que ces recherches permettront de retrouver le corps de Lina et de répondre aux nombreuses questions qui subsistent. La famille de Lina, bien que dévastée par la tournure des événements, espère que cette avancée apportera enfin la vérité et un peu de paix après des mois d’incertitude.