Une « story » privée qui tourne au scandale national
Tout s’est joué dans les coulisses de l’élection, le soir du 6 décembre à Amiens. Alors qu’elles venaient d’apprendre leur élimination aux portes du Top 12, Aïnhoa Lahitete (19 ans) et Julie Zitouni (Miss Provence) ont laissé éclater leur frustration dans une vidéo postée en « story » privée sur Snapchat.
Sur ces images, qui ont rapidement fuité grâce à des blogueurs comme Aquababe, on aperçoit les deux jeunes femmes, visiblement éméchées, critiquer violemment la sélection. Si l’Hendayaise s’interroge avec véhémence sur le niveau du Top 12 (« C’est quoi ce Top 12 ? Je ne veux pas faire ma rageuse mais… »), sa camarade du Sud dérape complètement en traitant les demi-finalistes de « grosses p*** ». Aïnhoa surenchérit alors : « Pas toutes hein ? Mais beaucoup ».
La sanction des comités régionaux a été immédiate et sans appel : les propos sont jugés contraires aux valeurs de bienveillance et d’élégance du concours. Les excuses publiques des deux jeunes femmes n’auront pas suffi à sauver leurs écharpes.
Personne ne portera la couronne d’Aquitaine cette année
C’est la grande question qui agitait les fans depuis l’annonce de la destitution : qui va remplacer Aïnhoa Lahitete ? Traditionnellement, en cas de destitution ou d’abandon, c’est la première dauphine qui récupère le titre et assure les représentations officielles.
Contre toute attente, le comité Miss Aquitaine a tranché ce 11 décembre via un communiqué sur Instagram : le titre restera vacant. Il n’y aura donc pas de Miss Aquitaine pour le reste de l’année.
Jusqu’à la prochaine élection régionale de Miss Aquitaine 2026, l’ensemble de nos invitations seront honorées par nos Miss régionales déjà titrées et/ou les dauphines de la promotion de Miss Aquitaine 2025.
Une manière pour l’organisation de marquer le coup et peut-être d’éviter d’exposer une remplaçante à une pression médiatique trop forte après un tel scandale.
Entre condamnation et cyberharcèlement
Si la sanction est jugée « nécessaire » par les organisateurs pour préserver l’image de marque de Miss France, l’affaire soulève un autre débat : celui de la violence numérique. Depuis la diffusion de la vidéo, Aïnhoa Lahitete et Julie Zitouni font face à une vague de cyberharcèlement massive.
À Hendaye, la ville d’origine d’Aïnhoa, les avis sont partagés. Certains dénoncent un comportement « inadmissible » et contraire au « féminisme », tandis que d’autres, comme Vaimalama Chaves (Miss France 2019), rappellent que cette vidéo a été volée dans un cadre privé et qu’il s’agit d’une erreur de jeunesse exploitée par des tiers malveillants.
Le comité régional a d’ailleurs tenu à condamner fermement « le déferlement de violence » qui s’abat sur l’étudiante en droit de 19 ans. Une fin de règne brutale pour celle qui se décrivait comme « Miss Sourire » dans son portrait officiel.








