Alex Hitchens raccroche au nez de la commission d’enquête Tiktok

Une audition écourtée après seulement quelques minutes

Dès le début de l’entretien, l’échange s’est durci entre Alex Hitchens et Arthur Delaporte, président de la commission. Invité à réagir à ses propos sur les femmes et la sécurité nocturne, l’influenceur n’a pas tardé à perdre patience. Il a dénoncé une manipulation de ses propos, affirmant que la commission avait :

pris 10 secondes d’un propos de 8 minutes

Des propos polémiques largement critiqués

Connu sous le nom d’Isaac Mayembo, Alex Hitchens s’est forgé une notoriété en ligne avec des vidéos provocatrices. Dans l’une d’elles, il affirme :

Si ta femme fait une bêtise, il faut la punir.

Ce type de contenu est souvent jugé misogyne et dangereux, surtout lorsqu’il touche un public jeune.

Interrogé sur la possibilité que ses vidéos influencent les adolescents, Hitchens a rétorqué :

Je ne suis pas modérateur, je ne peux pas trier mon live.

Il estime que ses paroles ne tombent sous aucun cadre légal et continue d’affirmer que ses propos ne sont pas problématiques.

Le point de rupture avec les députés

Le clash s’est intensifié lorsque le président de la commission a mentionné d’autres déclarations controversées. Hitchens, visiblement irrité, a coupé court au débat :

Au revoir monsieur, bonne journée.

Il a aussitôt quitté la visioconférence, laissant les membres de la commission en plan.

Cette sortie précipitée a interrompu l’audition, provoquant une suspension temporaire des travaux. Les députés ont tenté de le rappeler pour lui signifier qu’un départ non autorisé était contraire aux règles de la commission, mais l’influenceur n’a jamais répondu.

Des conséquences à prévoir ?

Le comportement d’Alex Hitchens pourrait ne pas rester sans suite. Quitter une audition parlementaire sans y être invité est susceptible d’être sanctionné. Pour l’heure, aucune mesure officielle n’a été annoncée, mais la commission pourrait décider de prendre des actions à son encontre.

Des personnalités controversées entendues à l’Assemblée

Alex Hitchens n’était pas le seul influenceur convoqué. Nasdas, très populaire sur TikTok et Snapchat, ainsi que AD Laurent, ont également été entendus. Ce dernier, acteur de contenus pour adultes, a insisté sur le fait que ses vidéos ne sont pas destinées aux mineurs.

Ces auditions font partie d’une série de travaux visant à mieux comprendre les dérives potentielles de TikTok : hypersexualisation, contenus violents, ou encore pression sociale induite par les algorithmes.

Entre liberté d’expression, influence néfaste sur les jeunes et responsabilité des créateurs, la commission doit trancher. Les auditions comme celle d’Alex Hitchens montrent à quel point le dialogue entre élus et influenceurs peut être tendu, surtout lorsque les contenus flirtent avec la provocation ou la transgression.

Après le départ d’Hitchens, les députés ont enchaîné avec l’audition d’AD Laurent. D’autres créateurs de contenus sont attendus dans les jours à venir, en attendant l’audition très attendue de TikTok France. L’objectif est clair : mieux réguler les pratiques des influenceurs et comprendre les mécanismes psychologiques derrière leurs succès.