Selon les informations disponibles, Gims et Demdem affirment être les cibles de Booba depuis près de six ans. Ce harcèlement aurait été alimenté par un nombre croissant de fans de Booba, créant ce que le couple décrit comme une « situation effroyable de cyberharcèlement. » Leur avocat, Maître David-Olivier Kaminski, a déclaré qu’il était « grand temps que ce harcèlement toxique cesse. » Selon lui, le cyberharcèlement n’est pas simplement une opinion exprimée en ligne, mais constitue une infraction pénale qui doit être sanctionnée par la justice.
La Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) a été saisie pour enquêter sur cette affaire. Plusieurs échanges houleux entre les deux rappeurs, notamment sur les réseaux sociaux, sont à l’origine de cette plainte. Gims et Demdem mettent en lumière des propos injurieux et des attaques personnelles de Booba à leur encontre, ainsi que la participation active de ses fans dans ce harcèlement.
L’un des éléments déclencheurs de cette plainte serait le titre « Dolce Camara » de Booba, qui viserait directement Demdem, la compagne de Gims. Dans ce morceau, Booba utilise des termes jugés dégradants à l’égard de Demdem, ce qui a intensifié la tension entre les deux camps. Booba aurait, dans un entretien, justifié ses paroles comme une forme de règlement de compte, ajoutant un nouvel épisode à cette longue rivalité.
Gims et Demdem estiment que ce harcèlement aurait eu un impact non négligeable sur leur vie quotidienne, ainsi que sur leurs revenus liés à leur image publique. Selon eux, cette campagne de cyberharcèlement a généré une atmosphère toxique, entraînant des répercussions sur leur famille. Ils dénoncent également un supposé message privé insultant que Booba aurait envoyé à Demdem, aggravant encore la situation.
Cette affaire n’est pas la première du genre pour Booba, connu pour ses multiples altercations publiques avec d’autres artistes. Son passif de clashs avec des figures telles que Rohff, Kaaris, et La Fouine est bien documenté. Plus récemment, Booba a été mis en examen pour harcèlement moral en ligne aggravé à l’encontre de Magali Berdah, une figure du milieu des influenceurs. Ces antécédents illustrent la propension de Booba à entretenir des conflits dans le monde du rap, souvent relayés sur les réseaux sociaux.
Cette nouvelle plainte déposée par Gims et Demdem soulève des questions importantes sur les conséquences juridiques du cyberharcèlement. La justice devra déterminer dans quelle mesure les actions de Booba, encouragées par une base de fans dévoués, constituent un harcèlement moral et cyberharcèlement punissables par la loi. L’issue de cette affaire pourrait bien établir un précédent dans le traitement des conflits en ligne entre personnalités publiques.
