Greta Thunberg, Rima Hassan et la flottille

Un bateau pacifique, un objectif politique

Le Madleen est parti d’Italie le 1er juin avec une douzaine de militants venus d’Europe et d’Amérique latine. Leur objectif : briser le blocus maritime imposé à Gaza et livrer des denrées essentielles. Parmi les passagers, la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et l’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan.

Leur action visait à attirer l’attention médiatique sur la crise humanitaire qui ravage l’enclave palestinienne depuis plus d’un an et demi. L’embarcation contenait une aide modeste : du riz, des conserves, du lait et des produits offerts par des citoyens européens.

Intercepté en mer, le Madleen dévié vers Israël

Le ministère israélien des affaires étrangères a confirmé que le voilier a été dérouté vers ses côtes et que ses passagers seraient renvoyés dans leurs pays respectifs. D’après l’ONG affréteuse, l’équipage a été intercepté dans les eaux internationales et privé de contact.

Des vidéos montrent les passagers les bras levés, portant des gilets de sauvetage, tandis que des soldats montent à bord. L’organisation dénonce une violation manifeste du droit international et qualifie l’opération de « kidnapping ».

Les réactions politiques se multiplient

En France, Jean-Luc Mélenchon a qualifié l’opération d’Israël d’arrestation illégale. Il appelle l’Union européenne et l’ONU à intervenir. D’autres personnalités politiques comme Olivier Faure et Marine Tondelier expriment leur solidarité avec l’équipage.

Des rassemblements sont annoncés dans plusieurs villes. L’épisode renforce la médiatisation autour des actions civiles non-violentes dans les zones de conflit.

Un symbole pour Gaza, un défi pour Israël

Malgré le caractère humanitaire affiché, le gouvernement israélien voit dans cette tentative une provocation orchestrée. Le ministre de la défense Israel Katz accuse les passagers de promouvoir les intérêts du Hamas et affirme que le blocus vise à prévenir toute contrebande d’armes.

Greta Thunberg et Rima Hassan, quant à elles, affirment avoir agi en tant que citoyennes mobilisées. « Nous n’avons pas peur », a déclaré une autre passagère, Yasemin Acar, alors que le bateau croisait encore au large des côtes égyptiennes.

Une crise humanitaire toujours plus critique

Dans la bande de Gaza, les chiffres sont alarmants. L’OMS alerte sur l’épuisement des hôpitaux et la famine guette. Selon le ministère de la santé local, plus de 54 000 Palestiniens ont perdu la vie depuis octobre 2023.

Le Madleen n’était qu’un petit voilier, mais sa mission portait un message symbolique fort. L’écho international de son interception pourrait réveiller les consciences et rappeler la nécessité d’une mobilisation humanitaire internationale.