Hydroxychloroquine : retour sur une campagne de diabolisation injustifiée

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’hydroxychloroquine, un médicament utilisé depuis plus de 70 ans pour traiter des maladies comme le paludisme et certaines affections auto-immunes, a été au centre d’une polémique mondiale. Ce médicament, autrefois considéré comme sûr et efficace, est devenu l’objet d’un intense débat scientifique et politique, notamment en raison de son utilisation supposée contre le SARS-CoV-2.
chloroquine raoult

Aujourd’hui, de nombreuses études initialement alarmistes sur les dangers de ce traitement sont rétractées, soulevant des questions sur les motivations réelles derrière cette campagne de désinformation.

Les 17 000 morts inexistants

L’un des cas les plus emblématiques de cette controverse est la rétractation récente d’une étude publiée en janvier 2024 dans la revue Biomedicine and Pharmacotherapy. Cette étude, menée par des chercheurs des Hospices civils de Lyon, prétendait que l’hydroxychloroquine était responsable de près de 17 000 décès dans plusieurs pays, dont la France, la Belgique, les États-Unis, et l’Italie, pendant la première vague de la pandémie. Cette étude avait fait les gros titres et avait été utilisée pour discréditer le traitement promu par certains experts, notamment le professeur Didier Raoult.

Cependant, après une vague de critiques sur les méthodes utilisées dans cette étude, l’éditeur Elsevier a finalement décidé de la rétracter. Les raisons invoquées sont claires : les données utilisées étaient jugées peu fiables, notamment en Belgique, où elles étaient basées sur des estimations douteuses, et l’hypothèse selon laquelle tous les patients recevaient le même traitement pharmacologique était erronée. Ces erreurs méthodologiques ont conduit à des conclusions non fiables, rendant l’article inapte à rester dans la littérature scientifique.

Une attaque orchestrée ?

Ce retournement de situation n’est pas sans rappeler le scandale de l’étude publiée dans The Lancet en mai 2020, qui avait également été rétractée après avoir été critiquée pour ses méthodes douteuses. Cette étude avait contribué à la panique entourant l’hydroxychloroquine, poussant de nombreux gouvernements à interdire son utilisation contre le Covid-19.

Ces événements mettent en lumière une vérité troublante : la chloroquine et son dérivé, l’hydroxychloroquine, ont été diabolisés de manière disproportionnée, probablement en raison de pressions extérieures, notamment de la part de l’industrie pharmaceutique. En effet, l’hydroxychloroquine, étant un médicament générique bon marché, représente une concurrence sérieuse pour les vaccins et autres traitements onéreux développés par les grandes entreprises pharmaceutiques. La rétractation de ces études, bien qu’elle rétablisse en partie la vérité, ne peut pas effacer les conséquences de cette diabolisation.

Le professeur Didier Raoult, figure centrale dans la promotion de l’hydroxychloroquine, est devenu un symbole de résistance contre le narratif dominant. Ses critiques envers la gestion de la crise par les autorités et son insistance sur l’efficacité de ce traitement lui ont valu d’être attaqué de toutes parts, mais aussi soutenu par une grande partie de la population. Aujourd’hui, alors que de plus en plus d’études sont rétractées et que la vérité émerge lentement, il est crucial de se rappeler les dangers d’une science politisée.

Le cas de l’hydroxychloroquine montre à quel point il est facile de manipuler l’opinion publique en utilisant des études biaisées et des narratifs simplistes. Alors que nous avançons vers l’avenir, cette affaire doit servir de leçon sur l’importance de l’intégrité scientifique et de l’esprit critique dans la gestion des crises sanitaires.

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