Imane Khelif et Lin Yu-Ting, 2 femmes qui font la polémique aux JO 2024

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Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont marqués par la participation controversée de deux boxeuses : l’Algérienne Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-Ting. Toutes deux avaient été disqualifiées des championnats du monde de 2023 après avoir échoué aux tests d’éligibilité de genre, mais elles ont été autorisées par le Comité International Olympique (CIO) à concourir aux JO. Cette décision suscite de nombreux débats sur l’équité sportive et la régulation des compétitions féminines.

Contexte et décisions controversées

Imane Khelif et Lin Yu-Ting avaient été exclues des championnats du monde de boxe organisés à New Delhi en 2023 par l’Association Internationale de Boxe Amateur (AIBA). Les tests ADN effectués avaient révélé des chromosomes XY chez les deux athlètes, les disqualifiant des épreuves féminines. Lin Yu-Ting avait même été déchue de sa médaille de bronze en raison de ces résultats.

Malgré ces disqualifications, le CIO a permis à Khelif et Yu-Ting de participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Selon le CIO, toutes les compétitrices respectent les règles d’éligibilité et d’inscription à la compétition. Le porte-parole du CIO, Mark Adams, a déclaré que ces athlètes ont boxé dans les catégories féminines depuis plusieurs années, y compris lors des JO de Tokyo, et qu’elles suivent les règles édictées par la Paris Boxing Unit (PBU), une unité ad hoc établie pour organiser les compétitions de boxe des JO 2024

La PBU s’est basée sur les règlements de boxe des Jeux de Tokyo 2020 pour élaborer ses propres règles, issues de celles de Rio 2016. Ces règlements sont moins stricts que ceux de l’AIBA, permettant ainsi à Khelif et Yu-Ting de concourir. Le CIO a précisé que tous les athlètes participant respectent les règlements médicaux applicables, conformément aux règles 1.4 et 3.1 de la PBU.

Réactions et polémiques

La décision du CIO a provoqué des réactions mitigées. L’ancien champion du monde de boxe, Barry McGuigan, a exprimé son choc et son incompréhension sur les réseaux sociaux, questionnant l’équité de cette décision. Des critiques, notamment aux États-Unis où le débat sur la participation des « femmes trans » dans les sports féminins est intense, ont également remis en question la justesse de leur inclusion.

Imane Khelif, après sa disqualification en 2023, avait exprimé sa frustration, qualifiant la décision de « grand complot » contre elle et l’Algérie. Elle avait déclaré que certains ne voulaient pas voir l’Algérie remporter une médaille d’or. De son côté, Lin Yu-Ting n’a pas fait de déclaration publique sur sa disqualification, mais sa situation continue de soulever des questions sur la gestion des tests d’éligibilité de genre dans le sport.

Les débuts olympiques à Paris

Imane Khelif et Lin Yu-Ting feront respectivement leur entrée en compétition ce jeudi 1er août en poids welters (63,5-66,6 kg) et vendredi 2 août en poids plumes (55,3-57,1 kg). Khelif affrontera l’Italienne Angela Carini, tandis que Yu-Ting se mesurera soit à la Congolaise Marcelat Sakobi, soit à l’Ouzbèke Sitora Turdibekova.

Cette situation met en lumière les défis constants auxquels sont confrontées les instances sportives internationales pour garantir l’équité tout en incluant tous les athlètes. Les critiques soulignent la nécessité de trouver un équilibre entre les critères scientifiques d’éligibilité et l’inclusivité, sans compromettre l’intégrité des compétitions féminines.

Le CIO a pris une position claire en faveur de l’inclusion des athlètes ayant des caractéristiques de genre non conformes aux critères traditionnels, tout en respectant les règles spécifiques de chaque sport. Cette approche vise à permettre à tous les athlètes de concourir au plus haut niveau, mais elle reste sujette à controverse et nécessite une évaluation continue.

La participation d’Imane Khelif et de Lin Yu-Ting aux Jeux Olympiques de Paris 2024 représente une victoire pour l’inclusivité dans le sport, mais elle soulève également des questions complexes sur l’équité et la réglementation des compétitions féminines. Le CIO et les autres instances sportives doivent continuer à travailler pour trouver des solutions équilibrées qui respectent à la fois l’inclusivité et l’intégrité sportive. Le débat sur l’éligibilité de genre dans le sport est loin d’être clos et continuera de susciter des discussions passionnées dans les années à venir.

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