Condamné à plusieurs reprises, notamment pour avoir hébergé des membres du commando du 13 novembre, il a depuis enchaîné les passages en prison, les provocations et les apparitions publiques étranges. Mais cette fois, c’est un sujet bien plus grave qui ramène Jawad Bendaoud dans les discussions en ligne : il est atteint d’une tumeur cancéreuse.
Une douleur brutale, une annonce inattendue
Tout a commencé un soir, quand une douleur aiguë dans le bas du dos le surprend. Il pense d’abord à une simple fatigue, mais le lendemain, une douleur violente à la hanche l’empêche même de marcher. En urgence, il se rend à l’hôpital où deux examens sont rapidement réalisés. Le verdict tombe : les médecins détectent une tumeur de 8 centimètres.
Dans une vidéo publiée sur ses réseaux, le ton habituellement moqueur ou provocateur laisse place à une voix plus calme, presque abattue. Il explique cette scène simple :
J’avais juste mal au dos… et puis le matin, impossible de bouger, j’ai un truc à l’intérieur qui me fait super mal.
Cette fois, pas de sketch, pas de mise en scène, juste une réalité médicale qui fait peur : le mot « cancer » est lâché.
Une réaction immédiate sur les réseaux sociaux
Sa vidéo a suscité des milliers de réactions. Entre les messages de compassion et les critiques virulentes, les internautes se divisent. Certains rappellent son passé sombre, d’autres estiment que la maladie ne choisit pas ses victimes. Des messages comme « La justice, c’est une chose, mais la santé, c’en est une autre » reflètent cette dualité entre mémoire collective et empathie humaine.
Le débat s’enflamme rapidement sur X, Instagram ou TikTok. Certains y voient encore une tentative de buzz, d’autres soulignent son apparente sincérité. Mais derrière l’image du personnage controversé, une nouvelle facette de Jawad Bendaoud apparaît : celle d’un homme vulnérable.
Un parcours entre dérives judiciaires et tentative de reconversion
Né à Épinay-sur-Seine, issu d’un milieu populaire, Jawad Bendaoud a très tôt été mêlé à des faits de délinquance. Dès 2006, il est condamné pour une bagarre ayant causé la mort d’un ami. Sa vie bascule définitivement après les événements du 13 novembre 2015. Depuis, entre prison, réseaux sociaux et clashs publics, il n’a jamais réussi à s’éloigner durablement des projecteurs.
Il a tenté de jouer la carte de la provocation sur les réseaux, de s’exposer comme influenceur sur TikTok ou même de participer à des émissions télévisées. Mais à chaque fois, son passé revient, et avec lui, les débats sur la légitimité d’un homme au lourd casier judiciaire dans l’espace public.
Une nouvelle image, mais toujours aussi clivante
Ce tournant médical va-t-il modifier l’opinion autour de lui ? Difficile à dire. Ce qui est sûr, c’est que son annonce tranche avec ses sorties habituelles. Moins de bruit, plus de gravité. Même s’il reste évasif sur le type exact de cancer ou sur les traitements à venir, il évoque la fatigue, la douleur, l’angoisse. Des mots qui résonnent bien au-delà de sa personne, dans un contexte où la santé n’épargne personne.
Qu’on le prenne comme une figure de la dérive médiatique ou comme un homme cassé par ses erreurs et les circonstances, Jawad Bendaoud traverse aujourd’hui une épreuve que peu souhaiteraient vivre. La tumeur de 8 cm qu’il décrit, c’est aussi une métaphore possible : celle d’un poids qui grandit dans un corps comme dans une vie trop longtemps déséquilibrée.
Des questions toujours sans réponse
Pour le moment, le type de cancer n’a pas été précisé. Aucune information non plus sur un éventuel traitement ou sur un suivi hospitalier. Mais l’annonce marque un changement de ton radical dans la communication de celui qui fut autrefois surnommé « le logeur de Daesh ».
Reste à voir si cette maladie, douloureuse et brutale, influencera sa trajectoire future. Jawad Bendaoud s’est longtemps construit à travers les controverses. Il est désormais confronté à une autre réalité : celle de la fragilité du corps, celle que même les buzz ne peuvent effacer.
