Avant son transfert en France, Juan Branco avait été très actif au Sénégal, défendant publiquement Sonko, opposant majeur au président Macky Sall. Le climat politique local, marqué par des arrestations et une répression accrue des voix dissidentes, rend cette affaire particulièrement sensible. L’hypothèse d’une intoxication volontaire n’est pas exclue, même si aucune piste officielle n’a encore été confirmée.
Une série d’événements troublants
Quelques jours auparavant, Juan Branco avait été arrêté en Mauritanie avant d’être transféré à Dakar. Il avait été incarcéré dans la maison d’arrêt de Reubeuss, accusé notamment de complot et de diffusion de fausses informations. Durant sa détention, il aurait entamé une grève de la faim et de la soif, ce qui pourrait avoir aggravé son état de santé. À sa sortie de prison, il a été rapidement placé sous surveillance médicale renforcée.
Selon plusieurs sources proches du dossier, un agent armé serait présent en permanence devant sa chambre d’hôpital. Cette mesure indique que les autorités considèrent la situation comme hautement sensible, autant pour la protection de Juan Branco que pour la prévention de tout incident externe.
Des symptômes compatibles avec une infection invasive
Des spéculations circulent autour d’une possible infection à streptocoques invasifs, une pathologie rare mais dangereuse. Ce type d’infection pourrait être dû à une contamination volontaire, ce qui renforce les soupçons d’une tentative d’empoisonnement. Les tests toxicologiques sont en cours, mais aucun résultat officiel n’a encore été communiqué.
Les aéroports et avions, lieux par lesquels Juan Branco a transité, sont des endroits où les risques microbiens sont réels. Une contamination dans ces espaces nécessiterait une organisation poussée, ce qui ouvre la porte à des scénarios plus sombres. Si la souche est issue d’un laboratoire, cela supposerait une volonté préméditée et des complicités sophistiquées.
Une affaire sous surveillance médiatique constante
La médiatisation de l’affaire ne faiblit pas, notamment sur les réseaux sociaux où les soutiens de Juan Branco se mobilisent pour exiger transparence et enquêtes indépendantes. Plusieurs personnalités publiques alertent sur les dérives potentielles en cas d’absence de contrôle citoyen.
Ce n’est pas la première fois que Juan Branco se retrouve dans la tourmente. Connu pour ses prises de position tranchées contre les institutions, il s’est souvent exposé aux critiques comme aux risques. Son travail autour du dossier Sonko, y compris la tentative de plainte à la CPI contre Macky Sall, a cristallisé les tensions.
Au-delà de l’homme, c’est la question du droit à la dissidence qui est soulevée. Peut-on encore défendre une cause sans craindre pour sa santé ou sa liberté ? La pression sur les voix critiques devient un sujet central dans un monde où les équilibres entre pouvoir et libertés s’effritent.