Qui était Bárbara Jankavski, la « Barbie humaine » ?
Bárbara Jankavski s’était fait connaître au Brésil et à l’international grâce à son apparence ultra transformée et assumée. Sur Instagram et TikTok, où elle cumulait plus de 400 000 abonnés, elle documentait ses 27 opérations de chirurgie esthétique, dont un lifting réalisé en juin dernier.
Sur les réseaux, elle utilisait le pseudo « Boneca Desumana », qu’on peut traduire par « poupée inhumaine ». Elle parlait sans filtre de ses interventions, de la douleur, du coût, mais aussi du plaisir qu’elle trouvait à façonner son image. Son contenu oscillait entre transformation extrême, humour noir et auto-mise en scène très travaillée.
Une mort à 31 ans dans des circonstances suspectes
L’influenceuse est décédée le 2 novembre 2025 dans un appartement de São Paulo. Selon un rapport de police relayé par plusieurs médias, elle se trouvait avec un avocat commis d’office de 51 ans, qui affirme l’avoir engagée pour des « services sexuels ». Tous deux auraient consommé une substance illicite au cours de la soirée.
L’homme explique avoir d’abord pensé qu’elle dormait, avant de réaliser qu’elle ne bougeait plus. Il a alors appelé les secours et tenté de la réanimer pendant plusieurs minutes, mais le SAMU brésilien n’a pu que constater le décès. À leur arrivée, les policiers ont découvert le corps de Bárbara en sous-vêtements, avec une blessure à l’œil gauche et des marques dans le dos. Un proche a indiqué qu’elle aurait chuté plus tôt dans la journée, ce qui pourrait expliquer au moins une partie des blessures.
Les autorités de l’État de São Paulo ont demandé une autopsie et des analyses toxicologiques. L’affaire est officiellement enregistrée comme mort suspecte, et l’enquête doit déterminer le rôle exact joué par les substances consommées, ainsi que vérifier l’absence de violences criminelles.
Une disparition qui relance les débats sur l’image et les réseaux
La mort de cette « Barbie humaine » ne choque pas seulement par son côté mystérieux. Elle remet aussi en lumière le rapport entre corps, réseaux sociaux et chirurgie esthétique. Pendant des années, Bárbara a mis en avant ses opérations comme un projet de transformation totale, assumant son envie de ressembler à une poupée.
Ce positionnement la plaçait au cœur de débats très actuels : jusqu’où peut-on aller pour correspondre à un idéal esthétique ? Quel impact ce type de contenu a-t-il sur les plus jeunes, qui voient défiler ces images d’opérations et de « perfection » ultra filtrée ? Sans donner de leçon, son parcours illustre la manière dont certains créateurs transforment leur propre corps en storytelling permanent.
Une vague d’hommages de la part de ses fans
Depuis l’annonce de son décès, les commentaires se multiplient sous sa dernière publication Instagram, datée du 1er octobre. Fans et amis y laissent des messages de tristesse, mais aussi de gratitude pour ce qu’elle représentait pour eux.
« Repose en paix, diva, tu as vécu un peu de la vie que tu as toujours voulue, et cela nous réconforte un peu », écrit un internaute. « Quand j’ai vu que c’était elle, je n’arrivais pas à y croire », ajoute un autre.
Pour une partie de sa communauté, Bárbara Jankavski incarnait la liberté de se réinventer, quitte à bousculer les codes. Pour d’autres, elle symbolisait aussi les excès d’une culture obsédée par l’apparence et les filtres.








