Le lundi 13 janvier 2025, le tribunal judiciaire de Melun a condamné Koba LaD à 15 mois de prison ferme pour des violences avec incapacité totale de travail (ITT) de plus de huit jours. Cette condamnation concerne des faits survenus en avril 2022. Le rappeur et plusieurs de ses proches étaient accusés d’avoir orchestré une expédition punitive contre son ancien manager, Marvin I., surnommé « Deuspi ».
Selon l’accusation, Deuspi aurait été passé à tabac dans un entrepôt de Corbeil-Essonnes avant d’être ramené à son domicile, où il aurait été de nouveau violenté. Les agresseurs auraient alors pillé l’appartement. La victime a déclaré avoir reçu des coups de couteau et subi de lourdes menaces. Le mobile du conflit reposerait sur des accusations de détournement d’argent de la part du manager.
Un accident mortel sous l’emprise de stupéfiants
En septembre 2024, Koba LaD a été impliqué dans un accident de voiture à Créteil qui a coûté la vie à William Dogbey, son ami et styliste. Selon les enquêtes, le rappeur conduisait à une vitesse excessive et sous l’emprise de cannabis. Le rapport technique, consulté par les autorités, souligne un facteur humain déterminant dans cet accident. Les analyses toxicologiques ont révélé un taux de THC élevé, confirmant l’usage de stupéfiants.
Lors des audiences, des témoignages ont mis en évidence des contradictions. L’assistante présente dans le véhicule a déclaré que la voiture roulait à vive allure, tandis que le rappeur prétendait avoir respecté les limitations. Les enquêteurs estiment que la vitesse du véhicule oscillait entre 169 et 173 km/h avant l’impact.
Cette nouvelle condamnation s’ajoute à un casier judiciaire déjà fourni. En septembre 2024, Koba LaD avait été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis, pour des violences survenues dans une boîte de nuit parisienne en 2022. En 2020, il avait été condamné à trois mois de prison avec sursis après un accident de voiture suivi d’une fuite.
L’avocat de Marvin I. a salué la décision du tribunal, affirmant que cette condamnation montre que « les violences, même dans le monde du rap, ne restent pas impunies ». De son côté, Koba LaD dément toute implication directe dans les faits de séquestration et de vol.
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