Le 13 novembre 2024, marius bercea, un ressortissant français, a été arrêté au Niger alors qu’il effectuait une mission pour une entreprise privée. Cette interpellation survient dans un climat diplomatique extrêmement tendu entre Paris et Niamey, conséquence directe du coup d’État qui a renversé le président mohamed bazoum en juillet 2023. Selon des sources diplomatiques françaises, le ministère des Affaires étrangères est pleinement mobilisé pour obtenir la libération de cet ancien légionnaire devenu consultant en sécurité.
La télévision publique nigérienne a présenté marius bercea comme un agent du renseignement extérieur français (DGSE), une accusation qui alimente les spéculations sur les motivations de son arrestation. Selon les autorités nigériennes, il serait entré dans le pays de manière « frauduleuse » en utilisant un passeport roumain, bien qu’il ait déjà visité le Niger par le passé avec un passeport français.
De son côté, le compte LinkedIn de marius bercea le décrit comme un consultant en sécurité expérimenté, ayant travaillé dans divers pays, notamment en Irak, en Algérie et au Niger. Il a notamment occupé des postes stratégiques pour des compagnies pétrolières, comme la CNPC, où il supervisait la sécurité des opérations.
Avant de se reconvertir dans le secteur privé, marius bercea a servi pendant 15 ans dans la légion étrangère française en tant que parachutiste. Cette expérience militaire lui a permis de participer à des opérations dans des zones de conflit majeures, comme le Tchad, la République centrafricaine et le Rwanda. Sa transition vers le conseil en sécurité l’a conduit à travailler pour des entreprises internationales, où il a acquis une solide réputation dans la gestion des risques.
Depuis le coup d’État de 2023, les relations entre la France et le Niger se sont dégradées à un point critique. Les militaires français, auparavant déployés dans le cadre de la lutte antiterroriste, ont été expulsés, tout comme l’ambassadeur de France. Le centre culturel franco-nigérien a cessé ses activités sous sa forme binational, rebaptisé « moustapha alassane », en hommage à un cinéaste nigérien.
Le régime militaire nigérien accuse régulièrement Paris de chercher à déstabiliser le pays, une affirmation que la France réfute fermement. Ces accusations s’inscrivent dans une stratégie plus large du Niger, qui cherche à affirmer sa souveraineté tout en renforçant ses liens avec des partenaires comme moscou.
Le Niger a récemment intensifié sa coopération avec la Russie, notamment sur les plans militaire et économique. En avril, Niamey a reçu une livraison de matériel militaire russe et a accueilli des « instructeurs » souvent associés au groupe Wagner, désormais réorganisé sous l’appellation africa corps.
Par ailleurs, le gouvernement nigérien a signé un accord avec glavkosmos, filiale de l’agence spatiale russe Roscosmos, pour l’acquisition de satellites destinés à renforcer la sécurité du pays. Cette alliance stratégique se manifeste également par des invitations à des entreprises russes pour explorer les ressources naturelles du Niger, une démarche qui a entraîné des tensions avec des acteurs historiques comme l’entreprise française Orano, exploitant l’uranium nigérien.
En raison de l’absence de représentation diplomatique française au Niger, la protection consulaire de marius bercea pourrait être assurée par un autre pays européen, comme l’italie, encore en bons termes avec Niamey. Cette situation illustre la complexité des relations franco-nigériennes et l’urgence pour Paris de trouver une issue diplomatique dans ce dossier sensible.
La situation de marius bercea souligne l’impact des tensions géopolitiques sur les ressortissants français à l’étranger, tout en mettant en lumière les défis croissants de la diplomatie française dans une région marquée par des bouleversements politiques et des alliances changeantes.