Un « Software Engineer » en or massif
L’image a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures. On y voit le quadruple champion olympique troquer son bonnet de bain pour la toge universitaire traditionnelle. La légende est sobre, efficace, à l’image du bonhomme : « Software engineer ».
Ce diplôme n’est pas honorifique. Il sanctionne des années d’études exigeantes en informatique et programmation au sein de l’université d’Arizona State. La prouesse est d’autant plus notable que Léon Marchand a dû jongler avec un emploi du temps inhumain. Il y a quelques années, il confiait lui-même que ce cursus était « l’un des plus difficiles à gérer », même pour des étudiants à temps plein.
Petit détail qui montre sa détermination : bien qu’il ait suivi son coach mentor Bob Bowman à l’Université du Texas à l’été 2024, c’est bien avec ASU qu’il a tenu à valider son cursus, finissant le travail entamé lors de son arrivée aux États-Unis après les JO de Tokyo.
La tête et les jambes (et les coulées)
Ceux qui suivent le parcours du prodige ne seront qu’à moitié surpris. L’excellence académique est une constante chez lui. Avant de s’envoler pour l’Amérique, il avait déjà validé un baccalauréat scientifique avec la mention « Très bien » et entamé des études à l’université Toulouse III-Paul Sabatier.
Cette double réussite a immédiatement fait réagir la sphère sportive. Bob Bowman, qui qualifie souvent les coulées de son poulain de « torpilles », n’a pas manqué de féliciter son élève. D’autres figures du sport tricolore, comme la judokate Clarisse Agbegnenou, ou encore l’ancienne ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, ont salué cette capacité à exceller sur tous les terrains.
2025 : l’année où il n’a rien lâché
On aurait pu croire à une année de décompression après la folie des Jeux de Paris 2024. Il n’en est rien. 2025 n’a pas été une simple année de transition pour Léon Marchand. En plus de ses partiels, il a continué à martyriser les chronos, s’offrant même le luxe de battre le record du 200m 4 nages.
Dans la préface du livre Natation, ce rêve d’or, paru en novembre dernier, il affichait déjà la couleur :
« J’ai pensé que j’avais vécu quelque chose de tellement énorme et intense que la suite allait être vide. Mais finalement ce n’est pas le cas. J’ai envie de battre des records, changer de discipline… En fait, j’ai envie de réaliser énormément de choses dans mon sport. »
À 23 ans, ingénieur et légende du sport, Léon Marchand a déjà les yeux rivés sur Los Angeles 2028. Reste une question : codera-t-il sa propre application d’entraînement d’ici là ?
