Un recrutement qui attire l’attention
Sur le terrain, la pré-saison des Vikings a démarré de manière classique. Mais dans les tribunes et sur les réseaux sociaux, un autre sujet capte l’attention : l’arrivée de Blaize Shiek et Louis Conn parmi les danseurs officiels de l’équipe. Avec leurs mouvements rythmés et leur énergie communicative, ils incarnent une nouvelle étape dans l’évolution des cheerleaders en NFL.
La place des hommes chez les cheerleaders
Contrairement aux idées reçues, les hommes ont toujours eu une place dans l’histoire du cheerleading. Aux États-Unis, les premiers cheerleaders étaient d’ailleurs masculins. Peu à peu, la discipline s’est féminisée, notamment dans le sport professionnel. Mais depuis quelques années, plusieurs équipes de NFL réintègrent des athlètes masculins dans leurs collectifs.
Cette tendance avait pris son envol avec les Rams de Los Angeles en 2018. Aujourd’hui, plusieurs franchises suivent le mouvement, montrant que le cheerleading n’a rien d’exclusif au genre féminin.
Le cheerleading n’est pas seulement une danse destinée à animer les temps morts. Il s’agit d’une discipline athlétique exigeant force, endurance et précision. Les pom-pom boys apportent une dimension supplémentaire, notamment dans les portés et les chorégraphies dynamiques. Pour beaucoup, leur présence reflète une vision plus complète de ce que peut être un spectacle sportif.
Une décision qui divise les fans
Si certains saluent cette ouverture, d’autres crient à la trahison des traditions. Une partie du public estime que la présence d’hommes parmi les pom-pom girls casse l’image « classique » de l’animation sur le bord du terrain.
« Personne ne veut d’un homme qui prétend être une pom-pom girl », a écrit un internaute, traduisant l’opinion d’une partie des supporters les plus conservateurs.
Ces critiques vont parfois jusqu’à des menaces de désabonnement ou des réactions virulentes en ligne. Mais à l’inverse, d’autres fans défendent ce choix, y voyant un signe d’inclusion et de modernité. Pour eux, le football américain a tout à gagner à refléter la diversité de sa communauté.
Les Vikings de Minneapolis ne sont pas étrangers aux initiatives en faveur de la diversité. Leur décision de recruter deux pom-pom boys s’inscrit dans cette continuité. Dans un contexte où les grandes ligues sportives cherchent à attirer un public plus jeune et plus ouvert, ce geste symbolique peut renforcer l’image de la franchise.
Un débat au-delà du sport
Cette controverse dépasse le simple cadre du football américain. Elle interroge sur la manière dont la société conçoit encore certains rôles genrés. Peut-on imaginer que la danse, le spectacle ou l’animation soient réservés à un seul sexe ? Pour beaucoup de jeunes, la réponse est claire : non.
Les réseaux sociaux témoignent de cette fracture. Tandis que certains ironisent sur l’incapacité de certains fans à accepter deux danseurs, d’autres rappellent que l’essence du sport réside dans le partage et la passion. Finalement, ce recrutement illustre un phénomène plus large : la redéfinition des codes dans les grandes compétitions sportives.
L’équipe de foot US Les Vikings a fait venir sa nouvelle pom-pom « girl » Louie Conn pour ouvrir le match pic.twitter.com/fbJS7V2X01
— 75 Secondes 🗞️ (@75secondes) August 18, 2025