Un barbecue citoyen qui vire à la polémique
Le 11 juillet, Louis Boyard s’est rendu sur la place Mouliérat pour rencontrer les habitants autour d’un barbecue géant. L’objectif annoncé : créer du lien avec la population en dehors du cadre formel. Sauf que cette initiative n’a pas été déclarée en mairie, une erreur que la maire Kristell Niasme n’a pas laissé passer.
Dans une lettre officielle, l’édile rappelle les obligations légales en vigueur dans la commune : toute manifestation doit faire l’objet d’une demande préalable, déposée au minimum trois jours avant l’événement.
« Toute manifestation sur la voie publique doit faire l’objet d’une déclaration préalable déposée au moins trois jours francs avant la date prévue auprès du maire de la commune. »
Mais ce n’est pas tout. L’événement est également pointé du doigt pour affichage sauvage et utilisation du mobilier urbain à des fins politiques. Trois manquements qui ont mené à une verbalisation officielle.
Une réponse immédiate de Louis Boyard
Fidèle à son style direct, Louis Boyard n’a pas tardé à réagir. S’il admet ne pas avoir suivi toutes les règles, il dénonce une forme d’acharnement politique :
« Tout le monde met des affichettes dans la rue pour annoncer des événements ! M’en faire le reproche, c’est lunaire. Être républicain, c’est avoir le sens de la réalité. »
Il évoque également les difficultés rencontrées lorsqu’il tente de suivre la procédure :
« Quand je demande une salle à la mairie, on me répond trois ou quatre mois plus tard ou on me dit qu’aucune salle n’est disponible. »
Un conflit politique local plus large
Les tensions entre Boyard et Niasme ne sont pas nouvelles. Depuis l’élection partielle de février où la maire LR a battu le député LFI, les relations sont glaciales. Ce dernier accuse aujourd’hui l’élue de faire preuve d’autoritarisme.
« Madame Niasme a une pratique très autoritaire de la politique. Elle abuse de son pouvoir. »
Le jeune élu de 24 ans assume sa posture et affirme qu’il poursuivra son engagement sur le terrain, coûte que coûte :
« Si je dois payer des amendes pour continuer d’aller voir les citoyens, alors je paierai. Je suis un Insoumis et je le resterai. »
Des pratiques contestées mais assumées
Louis Boyard met en avant les rencontres qu’il a organisées dans d’autres villes comme Boissy-Saint-Léger, Valenton ou Villeneuve-le-Roi, sans jamais avoir rencontré ce type de problème. Il estime que cette sanction est un traitement particulier lié à sa couleur politique.
Certains observateurs locaux voient dans cette affaire un signal clair : la mairie veut reprendre le contrôle de l’espace public. Mais pour Boyard, cette rigidité n’est qu’un obstacle supplémentaire à la proximité qu’il souhaite entretenir avec ses électeurs.
