Soukouna El Hadji percute et tue Quentin Gobet 27 ans

Quentin Gobet, jeune rugbyman de 27 ans, a perdu la vie dans un terrible accident survenu à Niort en septembre 2024. Ce drame a été provoqué par Soukouna El Hadji, un conducteur alcoolisé, roulant à plus de 110 km/h en ville. Malgré ses lourds antécédents judiciaires, il a fait appel de sa condamnation à sept ans de prison. Ce nouveau rebondissement a choqué les proches de la victime.
quentin gobet

Un choc brutal au feu rouge

Le vendredi 13 septembre 2024, vers la tombée du jour, Quentin Gobet était arrêté à un feu rouge dans une rue de Niort. Il était au volant de sa voiture, accompagné de sa compagne. Sans prévenir, une BMW lancée à une vitesse folle est venue les percuter par l’arrière. À son bord, Soukouna El Hadji, 26 ans à l’époque, qui a perdu le contrôle de son véhicule emprunté.

L’impact a été d’une violence extrême. Quentin a été grièvement blessé et n’a pas survécu. Quatre autres personnes ont été touchées, mais le chauffard, lui, s’en est sorti indemne. Et pire encore : il a pris la fuite à pied, laissant les victimes derrière lui.

Un casier judiciaire long comme le bras

Soukouna El Hadji n’en était pas à sa première infraction. Son casier judiciaire comptait déjà six condamnations, dont plusieurs pour des délits routiers. Il avait été sanctionné par le passé pour conduite sans permis, usage de stupéfiants, et extorsion. Malgré cela, il circulait encore librement, jusqu’au jour où il a brisé la vie d’un jeune homme apprécié de tous.

Une défense jugée cynique par la famille

Lors de son procès, le conducteur a tenté de se justifier en évoquant un « trou noir ». Il a affirmé avoir bu de l’alcool après l’accident, une version peu crédible pour la plupart des parties présentes. Le père de Quentin, Philippe Gobet, a déclaré à l’audience :

« Il a tenté de se défiler en permanence. J’aurais aimé qu’il dise : ‘j’ai fauté’. Mais là, il parle de trou noir… Ce n’est jamais de sa faute. »

Malgré les excuses exprimées à l’audience, la famille n’a pas senti de sincérité. Pour eux, le prévenu a surtout cherché à éviter les conséquences de ses actes. Sa décision de faire appel n’a fait qu’amplifier cette colère, renforçant le sentiment d’injustice.

Un verdict qui divise

Le tribunal de Niort a finalement condamné El Hadji à sept ans de prison ferme. Il a également vu son sursis de six mois révoqué, son permis annulé, avec interdiction de le repasser pendant huit ans. Malgré cette sanction jugée sévère, l’accusé a immédiatement fait appel, ajoutant une épreuve supplémentaire à une famille déjà brisée.

Me Marc Ceccaldi, l’avocat de la famille Gobet, a salué la requalification des faits en homicide routier, nouvelle terminologie inscrite dans la loi depuis juillet 2025. Elle marque la reconnaissance de la volonté dans les comportements ayant mené au drame :

« Ce n’est pas un simple accident. C’est un ensemble d’imprudences volontaires. »

Un hommage à Quentin Gobet

Joueur du Niort Rugby Club, Quentin était reconnu pour sa gentillesse et son esprit d’équipe. Depuis sa disparition, ses coéquipiers lui rendent régulièrement hommage. En fin de saison, ils ont dédié leur montée en division supérieure à sa mémoire. Les tribunes ont résonné au cri de « Quentin à jamais NRC ».

Un second procès à venir

La douleur est loin d’être terminée. Avec l’appel de Soukouna El Hadji, la famille Gobet devra affronter une nouvelle audience. Leur objectif reste inchangé : faire valoir la mémoire de leur fils, rappeler que sa vie ne peut être effacée par un simple appel procédural. Philippe Gobet l’a affirmé avec force :

« Je me battrai jusqu’au bout pour mon fils. »

Actualités

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar