Projet d’attentat déjoué : trois jeunes interpellés

Âgés de 19 à 24 ans, trois jeunes hommes originaires du Nord ont été arrêtés cette semaine, soupçonnés de vouloir commettre un attentat suicide. Ils ont été repérés grâce à une dénonciation et à leur activité sur les réseaux sociaux.
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Une opération menée par les services antiterroristes

C’est la DGSI et la Sous-direction antiterroriste qui sont intervenues mercredi dernier dans le Nord, à Lille et Dunkerque. L’enquête a été déclenchée après un signalement jugé sérieux d’un proche inquiet d’un passage à l’acte. Très vite, les enquêteurs ont établi des connexions avec la mouvance djihadiste.

Parmi les trois suspects, l’un d’eux, âgé de 19 ans, était déjà connu des services de renseignement. Il avait menacé Mila en 2020 et s’exhibait récemment en ligne avec une arme factice en tenant un discours radical.

Une ceinture explosive artisanale en préparation

Lors des perquisitions, les policiers ont retrouvé un gilet artisanal contenant des pétards reliés à un dispositif de mise à feu. Ce prototype, selon les enquêteurs, était destiné à tester un mécanisme pour créer une véritable ceinture explosive.

Une lettre d’allégeance à l’État islamique a également été saisie, ainsi qu’une liste d’ingrédients pour fabriquer du TATP, un explosif instable et fréquemment utilisé par les groupes terroristes.

Des cibles évoquées mais pas confirmées

Les conversations interceptées et les documents retrouvés laissent penser que plusieurs lieux publics étaient ciblés : un foyer pour jeunes, un restaurant, une boîte de nuit et un site appartenant à la communauté juive. Les enquêteurs restent prudents quant à la cible exacte, aucune n’ayant été validée formellement par les suspects.

Des profils jeunes, influencés par la propagande en ligne

Le plus jeune du trio tenait sur Snapchat des propos alarmants. Il parlait de « noyer dans le sang les mécréants » et glorifiait plusieurs terroristes, dont Khamzat Azimov, responsable d’une attaque au couteau en 2018 à Paris. Les enquêteurs le considèrent comme le meneur idéologique du groupe.

Les trois jeunes auraient radicalisé leur discours au fil du temps, en s’exposant à des contenus extrémistes en ligne. Le projet d’attaque semble avoir été inspiré par le modèle des kamikazes du Bataclan, référence glaçante à l’un des pires attentats commis en France.

Le parquet national antiterroriste a rapidement pris le dossier en main. Les trois individus ont été présentés devant un juge à Paris. Deux ont été mis en examen et écroués pour association de malfaiteurs terroriste et détention de produits explosifs. Le troisième, jugé moins impliqué, a été placé sous contrôle judiciaire pour non-dénonciation de crime.

Les investigations se poursuivent pour déterminer s’il existait d’autres complices ou contacts à l’étranger. Des éléments numériques saisis lors des perquisitions sont en cours d’analyse par les équipes spécialisées.

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