Ce qui change concrètement
Les mises à jour (notes, devoirs, messagerie) sont suspendues en semaine le soir et la nuit, ainsi que du vendredi soir au lundi matin. Plusieurs médias rapportent une plage 20h–7h, quand d’autres évoquent 19h–7h selon l’interprétation locale et la mise en œuvre technique.
| Période | Ce qui se passe |
|---|---|
| Soirs et nuits (ex. 20h–7h) | Pas d’actualisation des devoirs, notes, messages |
| Week-end (vendredi soir → lundi matin) | Mêmes suspensions pour limiter l’hyperconnexion |
Pourquoi cette pause numérique ?
La mesure suit les recommandations de la commission écrans qui plaidait pour encadrer les ENT et organiser une coupure des notifications en soirée. La ministre de l’Éducation nationale a annoncé, au printemps 2025, son intention de transposer ces recommandations.
Dans son rapport, la commission suggérait notamment une coupure après 19h avec reprise vers 7h30, afin d’éviter la consultation à des heures indues. La version appliquée à la rentrée 2025 reprend l’esprit de cette recommandation, avec des créneaux d’arrêt nocturne et le week-end.
Parents et enseignants : des réactions contrastées
Du côté des familles, certains saluent un frein aux écrans tardifs. D’autres dénoncent un système trop rigide, qui complique l’organisation quand on travaille tard ou que les enfants rentrent d’une activité sportive après 20h.
« Ce n’est pas à Elisabeth Borne de gérer les heures de connexion ».
Ce type de témoignage, relevé dans la presse parentale, revient souvent : limiter l’accès des ados, pourquoi pas ; mais priver aussi les parents d’un suivi tardif pose problème en cas d’information urgente (prof absent, changement d’emploi du temps).
Des enseignants pointent également des effets secondaires : messages entre collègues bloqués le soir, difficultés à planifier une sortie ou à répondre après la correction des copies. L’idée d’un envoi différé (rédaction possible, réception à 7h) apparaît comme compromis.
À l’inverse, des organisations de parents comme la FCPE défendaient ce cadre, y voyant un moyen d’apaiser la pression des notifications et de réduire la frénésie autour des notes.
Pronote, école directe : impact pour les 16–35 ans
Pour les lycéens et étudiants
- Anticiper la consultation des devoirs : check avant 20h.
- Revenir à l’agenda noté en cours pour limiter la dépendance aux mises à jour tardives (bon entraînement pour l’enseignement supérieur).
- Éviter les ruminations nocturnes : si la note tombe le lendemain matin, vous dormez mieux… et révisez plus efficacement.
Pour les jeunes parents et apprentis
- Créer un créneau fixe « ENT » juste après le dîner.
- En cas d’empêchement, demander au prof principal un récapitulatif hebdo (hors horaires coupés).
- Si une info tombe tard, privilégier les canaux alternatifs convenus (carnet, affichage, mail différé).
Bonnes pratiques pour s’adapter
Avant 20h
- Vérifier devoirs et messages chaque jour à heure fixe.
- Noter l’essentiel dans un agenda papier ou une app perso non dépendante des ENT.
Pendant la coupure
- Préparer les messages (brouillons) et programmer un envoi le matin si votre messagerie le permet.
- Utiliser les canaux convenus par l’établissement pour les urgences réelles (téléphone du lycée, affichage, vie scolaire).
Dans la semaine
- Demander un récap hebdomadaire des devoirs en classe pour limiter la dépendance aux notifications.
- Proposer au délégué une charte « calme numérique » : pas de publication de devoirs après la fin des cours.
Le contexte en bref
Annonce au printemps 2025, adossée au rapport de la commission écrans (2024) sur la réduction de l’exposition des jeunes. La rentrée 2025 généralise une coupure des ENT le soir et le week-end, dans un climat de débat entre santé numérique et contraintes du quotidien.
Trois jours après la rentrée, des parents et des enseignants exprimaient déjà leur exaspération, demandant souplesse et outils d’envoi différé. Le sujet va sans doute évoluer avec les retours d’expérience des établissements.
