Qui était Lorène, tuée à coups de couteau dans son lycée à Nantes ?

Lorène avait 15 ans. Élève au lycée privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes, elle était connue pour être souriante, timide et bienveillante. Selon plusieurs témoignages recueillis auprès d’élèves de son établissement, elle était le genre de personne qui ne cherchait pas les problèmes, toujours respectueuse et à l’écoute des autres.
lorene nantes

Ses amis parlent d’elle comme d’une jeune fille simple, réservée mais lumineuse, appréciée pour sa gentillesse naturelle. Lorène, passionnée par la danse et la lecture, menait une vie d’adolescente ordinaire, avec ses rêves, ses projets et cette envie d’avancer.

Les circonstances de l’attaque dans son lycée

Le jeudi 24 avril 2025, tout bascule. Vers midi, Justin P., un élève de 16 ans, s’enferme dans les toilettes de l’établissement. Il y laisse son sac contenant une réplique d’arme et deux couteaux. Après s’être scarifié le front, il se masque entièrement le visage et sort en quête d’une cible.

C’est Lorène qu’il croise. Selon les enquêteurs, elle aurait été la seule personne du lycée avec qui Justin échangeait un peu. Devant toute une classe, il s’en prend à elle, lui assénant 57 coups de couteau. Trois autres élèves sont également blessés avant que l’assaillant ne soit stoppé par un membre du personnel.

Le geste, d’une violence inouïe, laisse la communauté scolaire et toute la ville sous le choc.

Un profil inquiétant pour l’agresseur

Justin P. était décrit par ses camarades comme solitaire, fermé et parfois bizarre. Il avait peu, voire pas d’amis. Plusieurs élèves ont évoqué ses références inquiétantes, notamment son admiration pour Hitler ou ses propos dérangeants sur des événements tragiques.

Déjà suivi par des professionnels en santé mentale depuis plusieurs mois, Justin avait rencontré plusieurs éducateurs avant de commettre l’attaque. Interné dès son interpellation, son état psychologique est désormais au centre de l’enquête.

Le procureur de la République de Nantes a précisé que l’agresseur avait laissé derrière lui un manifeste de 13 pages, écrit dans un style déstructuré, qui confirme la complexité de sa situation mentale.

L’émotion immense autour de Lorène

Le lendemain du drame, un rassemblement est organisé devant l’établissement. Parents, élèves et professeurs viennent rendre hommage à Lorène. Beaucoup sont en larmes, certains déposent des fleurs ou des messages pour elle et ses proches.

Le père de Lorène, très digne malgré la douleur, a demandé aux élèves de respecter l’image de sa fille en évitant de publier des photos sur les réseaux sociaux. Il a aussi encouragé tout le monde à continuer à vivre, en affirmant : « C’est ce que Lorène aurait voulu pour vous tous. »

Une attaque sans mobile clair

L’enquête ouverte pour meurtre pourrait évoluer vers une qualification d’assassinat, en raison d’indices laissant penser à une préméditation. Malgré tout, les motivations précises restent floues. Le procureur a écarté l’idée d’un harcèlement ou d’une relation affective entre Lorène et son agresseur.

Ce qui semble établi, c’est que Lorène était l’une des rares personnes avec qui Justin P. échangeait quelques mots. Cela rend l’attaque encore plus difficile à comprendre pour ses proches, ses professeurs et ses camarades.

Le lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, établissement connu pour son climat scolaire serein, est aujourd’hui profondément marqué. Le chef d’établissement a rappelé l’importance de soutenir les élèves, et des cellules psychologiques ont été mises en place.

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