Thaïs d’Escufon, influenceuse d’extrême droite, a été rapidement écartée de l’émission « On marche sur la tête » diffusée sur Europe 1, après un seul passage à l’antenne. Cette décision a été prise par la direction de la station, suite à une évaluation interne menée en collaboration avec Cyril Hanouna, l’animateur de l’émission.
L’émission « On marche sur la tête », qui avait déjà été mise en demeure par l’ARCOM (l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) pour manque de pluralisme et d’honnêteté lors de sa phase d’essai en juin 2024, a suscité de nombreuses réactions. Thaïs d’Escufon, ancienne porte-parole du mouvement Génération Identitaire, dissous en 2021, avait été présentée comme la représentante de la droite dans le programme. Cependant, son positionnement politique radical a rapidement soulevé des inquiétudes, notamment au sein de la direction de Lagardère Radio.
Constance Benqué, directrice générale de Lagardère Radio, aurait joué un rôle clé dans la décision de ne pas maintenir Thaïs d’Escufon au sein de l’équipe de chroniqueurs de l’émission. Cette décision intervient dans un contexte où la station Europe 1, ainsi que son animateur vedette Cyril Hanouna, sont régulièrement critiqués pour leur traitement jugé biaisé de l’actualité, notamment envers les représentants de la gauche.
Après son éviction, Thaïs d’Escufon a réagi sur les réseaux sociaux, exprimant sa déception et accusant Europe 1 de céder aux pressions médiatiques de gauche. Elle a toutefois remercié Cyril Hanouna pour l’opportunité qui lui avait été donnée.
Cette situation reflète les tensions croissantes autour de la question du pluralisme dans les médias français, en particulier dans un contexte où les lignes éditoriales de certaines chaînes et stations de radio sont perçues comme de plus en plus polarisées. L’éviction de Thaïs d’Escufon montre aussi les défis auxquels sont confrontés les médias lorsqu’ils tentent d’équilibrer la liberté d’expression avec la responsabilité de ne pas donner une tribune à des discours extrémistes.
Cette affaire rappelle également l’importance de la régulation dans le paysage médiatique, avec des organismes comme l’ARCOM qui jouent un rôle crucial pour garantir que les principes d’équité et de pluralisme soient respectés dans le traitement de l’actualité, surtout en période électorale.