Un an de prison ferme pour Ragnar Le Breton : il plaide l’autodéfense

Une condamnation tombée sans sa présence

Le tribunal d’Évreux a prononcé le 23 juin une peine d’un an ferme contre Matthias Quiviger, alias Ragnar Le Breton. L’humoriste de 35 ans n’était ni présent ni représenté au moment du jugement. Il est accusé d’avoir violemment agressé un homme à Ménilles (Eure), sur le parking d’un stade de foot, en marge d’un entraînement pour enfants.

Ce jour-là, selon plusieurs sources locales, Ragnar se serait appuyé contre une voiture stationnée. À l’intérieur, un père de famille faisait une sieste après avoir déposé ses enfants. En se réveillant, l’homme aurait demandé à l’humoriste de s’éloigner. Une remarque qui aurait rapidement tourné à la dispute. D’après la version de la victime, Ragnar aurait alors ouvert la portière, extirpé l’homme de force et porté plusieurs coups de poing, le tout devant son fils de 12 ans. L’agression a entraîné une interruption temporaire de travail de 40 jours.

En plus de la peine de prison, le tribunal a décidé de mesures strictes : interdiction de contact avec la victime pendant trois ans, retrait du droit de port d’arme pour la même durée, suppression du droit d’éligibilité pour cinq ans, et versement de 5 000 euros à la victime ainsi que 2 000 euros à son fils.

Sa version des faits publiée sur Instagram

Dans une vidéo de plus de 7 minutes diffusée sur son compte Instagram, Ragnar Le Breton a expliqué qu’il n’avait pas été informé correctement de la date de son procès. Il conteste totalement la version retenue par le tribunal et affirme avoir été attaqué en premier.

Il m’a attrapé au cou, je me suis défendu. J’ai mis quelques pralines, mais c’est tout.

L’humoriste ne compte pas en rester là. Il a immédiatement annoncé qu’il faisait appel de la décision.

J’ai des regrets sur la forme, mais je ne vais pas me laisser accuser sans me défendre. J’ai ma dignité.

Il espère que la seconde audience permettra de « rétablir les faits » selon ses propres mots.

Ragnar Le Breton, ancien pratiquant de MMA et habitué des sketchs musclés sur Internet, voit aujourd’hui sa notoriété éclaboussée par une affaire bien réelle. Le parquet évoque « une scène d’ultra-violence », ce que réfute totalement l’artiste. Pour lui, il s’agit simplement d’autodéfense dans un contexte de tension.