L’initiative, portée par la mairie de Paris et la préfecture de police, repose sur une réduction du nombre de voies accessibles aux automobilistes solo. Seuls certains types de véhicules pourront l’utiliser aux heures de pointe.
Quels véhicules pourront emprunter cette voie ?
La voie réservée sera accessible du lundi au vendredi, aux horaires suivants :
- 7h00 à 10h30
- 16h00 à 20h00
Seuls les véhicules suivants seront autorisés à circuler sur cette voie :
- Les bus et autocars, y compris les transports scolaires.
- Les taxis, sans restriction.
- Les véhicules en covoiturage, à condition d’avoir au moins deux passagers à bord.
- Les services de secours et de police.
- Les transports pour les personnes à mobilité réduite.
- Les VTC, à condition d’avoir un passager.
Les poids lourds ne seront pas autorisés sur cette voie, tout comme les automobilistes seuls.
Zones concernées et activation de la voie
La voie réservée s’étendra entre la porte de Sèvres et la porte de Bercy, en passant par le nord du périphérique.
Au-delà de Paris, plusieurs tronçons des autoroutes A1, A12 et A13 seront également concernés par cette mesure, avec des horaires différents selon le sens de circulation.
Un panneau lumineux affichant un losange blanc indiquera si la voie est active ou non. En dehors des horaires prévus ou en cas de forte congestion, la voie pourra être temporairement désactivée.
Une période pédagogique sera mise en place jusqu’au 1er mai 2025. Passé cette date, les automobilistes qui ne respectent pas les restrictions encourront une amende de 135 euros.
Les contrôles seront effectués par vidéo-verbalisation, grâce à des caméras capables de détecter le nombre de passagers dans les véhicules. En cas de doute, un agent procédera à une vérification avant de sanctionner.
Objectifs de cette nouvelle mesure
La mise en place de cette voie réservée vise plusieurs objectifs majeurs :
- Diminuer la pollution : Le périphérique est l’un des axes les plus pollués de la capitale.
- Réduire les nuisances sonores : Plus de 550 000 riverains sont impactés par le bruit du trafic.
- Inciter au covoiturage : Actuellement, 80 % des véhicules ne transportent qu’un seul conducteur.
- Fluidifier le trafic : Depuis la réduction de la vitesse à 50 km/h, les embouteillages ont déjà diminué de 15 %.
Bien que la mairie de Paris mette en avant les bénéfices écologiques et fluidifiants, de nombreux usagers et responsables politiques expriment leurs réticences.
- Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, redoute une hausse des embouteillages aux portes de Paris et une augmentation de la pollution sur les axes de contournement.
- Les artisans et travailleurs de nuit estiment que ces restrictions compliquent leurs déplacements quotidiens.
- 38 % des automobilistes du périphérique sont Parisiens, selon une étude de la ville, et beaucoup s’opposent à la mise en place de cette voie.
Cette nouvelle mesure s’inscrit dans un projet plus large de transformation du périphérique, dans le cadre du Plan Climat 2026-2030 de la Ville de Paris.
Si les premiers bilans sont jugés positifs, la question de l’évolution à long terme de la circulation dans la capitale reste ouverte.
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