Une idée pas si nouvelle
Concrètement, ces sièges ne sont pas totalement debout. On parle plutôt de position semi-assise, où le voyageur s’appuie sur une sorte de selle inclinée à 45°, sanglé comme sur un manège de fête foraine. Objectif : libérer de la place au sol et ajouter jusqu’à 20 % de passagers supplémentaires par vol.
Le Skyrider 2.0, c’est un mélange entre un tabouret de bar, un dossier de vélo et un dossier de bus. L’espace réservé à chaque personne tombe à 23 pouces (environ 58 cm), contre les 29 à 31 pouces habituels dans une cabine économique standard. Autant dire que ce n’est pas le luxe.
Quels avantages pour les compagnies aériennes ?
Pour les entreprises du secteur aérien, l’intérêt est évident : plus de sièges, donc plus de billets vendus. En réduisant le poids total de la cabine et en améliorant le taux de remplissage, ces sièges peuvent aussi contribuer à réduire la consommation de carburant. Un vol rempli à 100 % est bien plus rentable qu’un vol à moitié vide.
Avec cette configuration, les compagnies pourraient proposer des vols entre 1€ et 5€ sur des trajets courts. Pour beaucoup de jeunes ou d’étudiants, ça peut clairement devenir une opportunité de voyager plus souvent, même sans gros budget.
Et les passagers dans tout ça ?
La promesse est belle : voyager pour presque rien. Mais dans les faits, qui est vraiment prêt à tenir 1h30 debout dans un avion, coincé dans un espace aussi réduit ? Sans parler des retards sur le tarmac, des turbulences ou d’un mal de jambes au bout de 20 minutes.
Autre détail important : ce type de siège n’offre pas d’espace sous l’assise. Oublie donc ton sac à dos ou ton tote bag glissé à tes pieds. Il faudra sans doute payer un supplément pour la moindre valise cabine.
Un vrai feu vert ou juste un buzz ?
Malgré les annonces récentes, aucun organisme officiel – ni l’EASA en Europe, ni la FAA aux États-Unis – n’a validé l’usage de ces sièges dans des avions commerciaux. En clair, il n’existe pour l’instant aucune autorisation réelle pour leur utilisation.
Alors que certains responsables affirment que le Skyrider 2.0 répond aux normes de sécurité, d’autres précisent qu’il s’agit encore d’un prototype sans calendrier précis. Même Ryanair, souvent pointée du doigt pour ce projet, a démenti l’idée d’un déploiement immédiat.
Un projet marketing plus qu’une réalité ?
Ce concept pourrait bien être une opération de communication avant tout. Régulièrement, il revient dans les médias comme une solution radicale pour faire baisser les prix. Mais au fond, rien ne garantit qu’il sera vraiment installé dans les avions d’ici 2026.
Peut-être que certains aventuriers seront tentés par cette nouvelle forme de vol ultra minimaliste. Des voyages express à bas coût pour aller faire du shopping à Milan ou passer un week-end à Berlin avec un sac banane et un billet à 3€, ça peut séduire. Mais il faudra être prêt à sacrifier tout confort.
À surveiller de près
Le voyage debout en avion n’est pas encore une réalité, mais il alimente les débats. Confort, sécurité, prix : tout est question de compromis. Pour l’instant, rien n’est validé, mais l’idée continue de faire parler. Et si demain, la case « siège classique » devenait une option payante ?
✈️ Les compagnies aériennes low cost lanceront officiellement des sièges « debout » en 2026. Cette pratique augmentera la capacité des avions d’au moins 20 %. pic.twitter.com/gCikudkAzr
— 75 Secondes 🗞️ (@75secondes) May 21, 2025