Un parcours hors du commun
Né en 1930 à Omaha, dans le Nebraska, Warren Buffett s’est intéressé à la finance dès l’enfance. À 11 ans, il achète ses premières actions, et à 13 ans, il déclare déjà ses premiers revenus au fisc. Recalé par Harvard, il poursuit ses études à Columbia où il rencontre son mentor, Benjamin Graham.
En 1965, il prend le contrôle d’une entreprise textile en difficulté : Berkshire Hathaway. Avec son associé de toujours, Charlie Munger, il transforme cette société en un conglomérat tentaculaire qui pèse aujourd’hui plus de 1 100 milliards de dollars en capitalisation boursière.
Une philosophie d’investissement à contre-courant
Buffett est le maître incontesté du value investing : il investit dans des entreprises sous-évaluées mais solides, avec un business model clair et une gestion exemplaire. Il privilégie les investissements à long terme, ce qui lui a permis de battre le marché année après année.
Contrairement aux investisseurs qui se laissent guider par l’euphorie des marchés, Buffett reste fidèle à ses convictions. Il a su éviter la bulle internet, n’a jamais cédé à l’attrait des cryptos, et a toujours investi dans ce qu’il comprenait vraiment.
Un mode de vie étonnamment simple
Malgré une fortune estimée à 168 milliards de dollars, Buffett vit dans la même maison achetée en 1958 pour 31 500 dollars. Il boit du Coca-Cola, mange au McDonald’s et joue régulièrement au bridge. Son style de vie contraste radicalement avec d’autres milliardaires plus flamboyants.
En 2010, avec son ami Bill Gates, il lance « The Giving Pledge », un engagement à donner plus de la moitié de sa fortune. À ce jour, il a déjà reversé plus de 60 milliards de dollars à des fondations, dont la fondation Bill & Melinda Gates et celle créée en hommage à sa première épouse, Susan Thompson Buffett.
Greg Abel, un successeur discret mais compétent
Greg Abel, 62 ans, a été désigné depuis 2021 comme le futur patron de Berkshire Hathaway. Il gère déjà l’ensemble des activités hors assurance du groupe et est reconnu pour son sérieux, sa loyauté et sa capacité à maintenir la culture de l’entreprise.
Il lui faudra gérer les 347 milliards de dollars de liquidités du groupe, trouver des investissements pertinents, préserver la philosophie de gestion tout en imprimant sa propre marque. Il devra aussi répondre aux attentes des investisseurs qui craignent la perte de la « prime Buffett ».
Un héritage inégalé
Avec plus de 5 500 000 % de progression du cours de l’action Berkshire depuis 1965, Buffett laisse derrière lui un palmarès quasiment imbattable. Il a prouvé qu’il était possible d’investir avec bon sens, patience, rigueur et sans céder à la spéculation.
Chaque année, des milliers de personnes venaient assister à l’AG de Berkshire à Omaha pour l’écouter. Son humour, sa sagesse et ses conseils ont marqué des générations d’investisseurs. Même en retraite, Buffett continuera d’inspirer le monde de la finance.