Jusqu’à six fois plus de risques chez les moins de 50 ans
La première étude, menée sur près de 4,6 millions de personnes, montre que les consommateurs réguliers de cannabis avaient :
- 6 fois plus de risques d’infarctus du myocarde
- 4 fois plus de risques d’accident vasculaire cérébral (AVC)
- 2 fois plus de risques d’insuffisance cardiaque
Et ce, même chez des adultes de moins de 50 ans, en bonne santé et avec une tension et un cholestérol normaux.
La seconde étude a compilé les données de 75 millions de personnes issues de 12 recherches précédentes. Résultat : les consommateurs de cannabis ont un risque de crise cardiaque augmenté de 50 % par rapport à ceux qui n’en consomment pas. C’est à ce jour la plus grande enquête sur ce sujet.
Des effets sur le cœur encore mal compris
Les scientifiques ne savent pas encore exactement comment le cannabis agit sur le cœur, mais plusieurs hypothèses sont évoquées :
- il pourrait déstabiliser le rythme cardiaque
- augmenter la demande en oxygène du muscle cardiaque
- favoriser des troubles vasculaires
En France comme ailleurs, la consommation de cannabis progresse, souvent considérée comme inoffensive. Pourtant, plusieurs cardiologues rappellent que le cannabis pourrait être un facteur de risque majeur pour le cœur, au même titre que le tabac ou une mauvaise alimentation.
Des risques présents même sans cigarette
Une autre étude menée par les CDC aux États-Unis a analysé les données de plus de 400 000 personnes. Elle montre que le risque cardiaque reste élevé même chez ceux qui ne fument pas de tabac. Le lien avec le cannabis est donc direct et ne s’explique pas uniquement par d’autres comportements à risque.
Plus la consommation est régulière, plus les risques montent en flèche :
- +25 % de risque d’infarctus
- +42 % de risque d’AVC
- +28 % de risque global d’incident cardiovasculaire
Une alerte pour les jeunes consommateurs
Les médecins commencent à constater sur le terrain des cas d’infarctus chez des jeunes de 20 à 30 ans sans autre facteur de risque connu. Seul point commun : une consommation régulière de cannabis.
Beaucoup de jeunes n’osent pas parler de leur consommation de cannabis à leur médecin. Pourtant, cette info est essentielle pour poser un bon diagnostic et adapter la prévention cardiovasculaire. Le cannabis ne se voit pas sur une prise de sang, mais il peut changer radicalement la façon dont le corps réagit.
Avec plus de 10 % des adultes qui consomment du cannabis chaque année en France, cette question devient un vrai sujet de santé publique. Les chercheurs appellent à mieux informer sur les dangers du cannabis pour le cœur, surtout dans un contexte où son usage est de plus en plus banalisé.
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