Sébastien Delogu présente une vision tranchée : selon lui, les dealers, souvent pénalisés par le système judiciaire, pourraient devenir des acteurs légaux du marché du cannabis. Dans une interview diffusée sur Twitch, il déclare :
Si nous légalisons le cannabis, pourquoi ne pas permettre aux personnes condamnées pour sa vente de rejoindre un système régi par l’État ?
Cette idée, à ses yeux, contribuerait à prévenir la récidive et à réinsérer ces individus dans l’économie légale.
L’élu met en avant une réflexion sur la responsabilité sociale :
Ces personnes, après avoir été sanctionnées, pourraient ouvrir des commerces sous contrôle strict de l’État. Cela éviterait qu’elles se tournent vers des substances plus dangereuses.
Pour soutenir son argumentaire, Sébastien Delogu fait référence à l’expérience portugaise. En 2001, le Portugal a choisi de décriminaliser l’usage de toutes les drogues, préférant une approche centrée sur l’accompagnement médical et social des usagers. Toutefois, contrairement à ce que laisse entendre le député, la vente de drogues y reste formellement interdite.
Cette référence au Portugal soulève des interrogations : peut-on transposer un tel modèle en France ? Et surtout, peut-on aller jusqu’à confier la distribution à d’anciens condamnés ?
Cette initiative s’inscrit dans la lignée des prises de position souvent controversées de Sébastien Delogu. Le député n’hésite pas à provoquer ses opposants, comme en témoigne une vidéo récente publiée sur son compte X. Dans celle-ci, il se livre à un jeu de force dans une salle de loisirs :
Les fachos, c’est quand vous voulez.
Cette attitude, jugée provocatrice par certains, contribue à renforcer son image d’élu clivant, capable de déclencher des débats animés sur les réseaux sociaux comme dans les hémicycles.
Face à ces propositions, Bruno Retailleau, ministre de l’intérieur, réagit vivement. Il qualifie l’idée de « délire pro-drogues » et s’insurge contre une vision qu’il juge irresponsable. Pour le ministre, la drogue reste un fléau sociétal majeur, destructeur pour les familles et facteur de nombreuses tragédies, notamment sur les routes.
Les députés insoumis continuent dans leurs délires pro-drogues. Faut-il leur rappeler que la drogue détruit des adolescents, brise des familles, provoque plus de 20 % de la mortalité routière, etc. ? Dans le monde idéal de Monsieur Delogu, le dealer est un fonctionnaire honorable. Dans le mien, il a perdu son logement social, il n’a plus le droit de paraître dans le quartier où il dealait, il n’a plus d’allocations et il est en prison.