Les petites entreprises toujours moteurs de l’emploi
Les TPE et PME de moins de 50 salariés représentent près de deux tiers des projets d’embauche prévus. Malgré la baisse générale, ce sont encore ces structures qui concentrent l’essentiel des opportunités d’emploi, notamment dans les secteurs des services aux particuliers et services aux entreprises.
Les secteurs qui recrutent le plus
En 2025, les besoins en main-d’œuvre sont répartis principalement entre quelques secteurs clés :
- Services aux particuliers : 41,2 % des intentions d’embauche
- Services aux entreprises : 23,2 %
- Commerce : 11,6 %
- Industrie : 8,9 %
- Agriculture : 8,3 %
- Construction : 6,9 %
Les services restent donc largement en tête, même si tous les secteurs affichent une baisse des intentions par rapport à l’année précédente.
Quels sont les métiers les plus recherchés en 2025 ?
Certains métiers continuent de tirer leur épingle du jeu. Voici les métiers les plus demandés cette année :
- Agents d’entretien de locaux : 66 900 projets
- Aides de cuisine et employés polyvalents de la restauration : 61 300 projets
- Aides à domicile et auxiliaires de vie : 53 200 projets
- Aides-soignants : 50 400 projets
- Serveurs de cafés restaurants : 37 600 projets
Les métiers du soin comme les aides-soignants et infirmiers affichent même une légère progression, une tendance encourageante dans un contexte de vieillissement de la population.
La situation par région
La région Île-de-France conserve sa position de leader avec 440 900 projets de recrutement. Elle est suivie par :
- Auvergne-Rhône-Alpes : 275 200 projets
- Nouvelle-Aquitaine : 269 400 projets
- Provence-Alpes-Côte d’Azur : 220 800 projets
- Occitanie : 218 000 projets
Partout, la baisse est visible, mais certaines régions résistent mieux que d’autres face à cette tendance nationale.
Des difficultés de recrutement toujours présentes
Malgré la baisse du nombre de projets, un recrutement sur deux est jugé difficile par les employeurs. Ce chiffre a légèrement diminué par rapport à 2024, mais certaines branches restent sous tension :
- Commerce et réparation automobile : près de 70 % des recrutements difficiles
- Industries manufacturières : 68,3 %
- Construction : 63 %
- Santé et action sociale : 63 %
Les secteurs moins touchés par les difficultés de recrutement sont le commerce de détail et les services divers.
Le boom des emplois saisonniers
Une grande part des projets concerne des emplois saisonniers, surtout dans l’agriculture et la restauration. Dans l’agriculture, on prévoit :
- 92 900 recrutements d’agriculteurs
- 86 300 recrutements de viticulteurs et arboriculteurs
Du côté de l’hôtellerie-restauration, les besoins restent massifs avec :
- 107 800 projets pour les serveurs
- 103 400 projets pour les aides de cuisine
- 56 800 projets pour les cuisiniers
Vers plus de CDI en 2025
Un changement intéressant en 2025 est l’augmentation de la part des recrutements en CDI. Selon France Travail, 43,8 % des embauches envisagées seraient des contrats à durée indéterminée, une hausse de 5,5 points par rapport à 2024. Cela montre que, malgré la baisse globale, les employeurs cherchent davantage à proposer des postes stables.
Les raisons derrière la baisse des recrutements
Le contexte économique actuel pèse lourdement sur les intentions d’embauche. Plusieurs facteurs expliquent cette situation :
- Ralentissement économique mondial
- Tensions commerciales internationales
- Incertitudes géopolitiques
Autre élément : de plus en plus d’employeurs signalent des problèmes financiers comme frein au recrutement. Près de 27 % des entreprises évoquent cette difficulté, en hausse notable.
Focus sur l’emploi des jeunes et des cadres
Pour les jeunes, le marché du travail reste tendu, mais certains secteurs comme les services, l’agriculture ou l’informatique continuent d’offrir des débouchés. Pour les cadres, les prévisions sont aussi à la baisse : selon l’Apec, les recrutements devraient descendre sous la barre des 300 000 embauches en 2025.
Malgré ce contexte compliqué, des opportunités subsistent, surtout pour ceux prêts à se former rapidement ou à occuper des postes dans des secteurs en tension.